Les maladies rénales ont la particularité d’être très souvent muettes, jusqu’à ce qu’elles se déclarent. Seulement à ce stade bonjour les dégâts. C’est pourquoi, il est primordial de les prévenir afin d’éviter leurs très lourdes conséquences.
De ce fait, la Journée Mondiale du Rein pour l’année 2017 intitulée « Maladies rénales et obésité, un mode de vie sain pour des reins sains » ( Kidney Disease & Obesity healthy lifestyle for healthy kidneys) met l’accent sur le fait que les reins sont loin de constituer un système « isolé » du reste de l’organisme, et permet d’attirer l’attention sur la nécessité de préserver cet organe vital.
Ainsi lutter contre l’obésité et ses conséquences générales sur l’organisme contribue fortement à protéger les reins.
Les maladies rénales ne sont pas cliniquement décelables, pourtant elles sont loin d’être rares. En effet, 10% de la population mondiale adulte sont touchés par la maladie rénale chronique, et près de, 2,6 millions de patients atteints d’insuffisance rénale terminale sous dialyse ont été recensés en 2010, un chiffre qui devrait presque doubler à 5,4 millions d’ici 2030.
Quant à l’obésité, environ 600 millions de personnes en sont touchées dans le monde, dont 220 millions, soit près du tiers, sont des enfants en âge scolaire.
Il est établi que les personnes touchées par l’obésité ont un risque accru de développer une maladie rénale chronique, par rapport aux individus ayant un poids normal.
De même que l’obésité est un facteur de risque bien connu dans la genèse des principaux précurseurs des maladies rénales chroniques et de l’insuffisance rénale terminale, à savoir le diabète, l’hypertension et les calculs rénaux.
D’autres répercussions de l’obésité sur le rein sont connues indépendamment des maladies sus-citées. En effet, par des mécanismes complexes et intriqués l’obésité engendre une filtration rénale supérieure à la normale. Ainsi, cette pression exercée sur le rein est responsable de lésions du système de filtration rénal et l’endommage par conséquent.
Penser l’obésité comme étant l’ennemi de tous les organes est le début d’une action plus consciente et éclairée et surtout plus efficace, contre une menace qui montre de jour en jour son véritable potentiel destructeur.