Préparé et publié par la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie Occidentale (ESCWA) le rapport L’injustice dans le monde arabe et le chemin vers la justice est revenu sur le cas de la Tunisie.
Le rapport indique que la famille du président déchu Ben Ali dispose de 220 entreprises d’une valeur de 13 milliards de dollars avant qu’elles soient confisquées, après la révolution, soit le un quart du PIB de la Tunisie.
Les entreprises en question réalisent 3% du PIB du secteur privé et 21% de ses bénéfices nets et pourtant, elles n’emploient que 1% des travailleurs dans le secteur privé. 64% des entreprises en question exercent dans les domaines de la télécommunication, transport aérien et affaires foncières.
Selon la même source, les entreprises de Ben Ali représentent sur le marché en valeur un taux plus élevé que celui représenté par les entreprises exerçant dans les mêmes secteurs. De même, le rapport indique que les nouvelles entreprises qui veulent s’investir dans les secteurs précités se trouvent contraintes de protéger les entreprises de la famille.
Le rapport revient sur les relations entre les entreprises et la politique. « Les entreprises qui ne disposent pas de relations dans le monde politique ne peuvent pas se lancer dans des investissements à long terme et se retrouvent hors du marché, ce qui cause une stagnation de leur production », indique le rapport.
Pour rappel, les Nations unies ont supprimé le rapport de leur site officiel suite à des pressions, à cause d’un chapitre dans lequel l’auteur du rapport accuse l’entité sioniste d’adopter la politique d’apartheid contre le peuple palestinien.