Dans une déclaration accordée à leconomistemaghrébin.com, lors d’un séminaire tenu aujourd’hui, sur le thème «Réforme fiscale : vers un régime plus simple et plus équitable», Raoudha Ben Saber, présidente de la Chambre nationale des femmes chefs d’entreprise (CNFCE), est revenue sur les difficultés que connaissent les entreprises tunisiennes, notamment les petites et moyennes d’entre elles (PME).
Dans ce sens, elle a affirmé que comme tout le monde le sait, les entreprises tunisiennes passent, aujourd’hui, par plusieurs difficultés. «Dans une conjoncture actuelle qui est très dure, on peine depuis des années et surtout cette année à garantir la pérennité des entreprises».
Parmi ces difficultés figure, selon ses dires, les problèmes financiers qui alourdissent le déficit et nuisent à l’esprit d’entreprise. D’ailleurs, les entreprises tunisiennes et en particulier les PME vont souffrir encore plus, notamment avec le paiement des impôts supplémentaires telle la contribution exceptionnelle sur le revenu de 7,5%. Notant que l’entrepreneuriat féminin est constitué en général de PME et de très petites entreprises (TPE).
De plus, l’augmentation salariale de 6% dans le secteur privé pour les années 2016 et 2017, signée le 10 mars dernier par l’UGTT et l’UTICA, constitue une charge supplémentaire pour l’entreprise. «On est tout à fait d’accord pour augmenter les salaires parce que la pérennité des entreprises dépend en grande partie des salariés et ouvriers. Néanmoins, dans la conjoncture économique actuelle que connaît la Tunisie qui est très délicate, cette décision n’est qu’un nouveau handicap pour les entreprises qui doivent d’ores et déjà à faire face à des problèmes de trésorerie.
Et vu que la productivité et les revenus des entreprises sont en train de reculer – grèves et taux d’absentéisme notables – il est grand temps de se retrousser les manches et de se remettre sérieusement au travail, conclut Mme Ben Saber.