La situation économique du pays peine à se redresser. Une grande préoccupation partagée par tout un chacun. Marouen Falfel, membre de la commission des finances et député du parti Machrou3 Tounes, rencontré lors du congrès du front du salut et du progrès, nous fait un état des lieux de la situation concernant les finances publiques, le taux de croissance…..
Il déclare: « Aujourd’hui, les pressions sur les finances publiques deviennent réelles. D’ailleurs, nous attendons au sein de la commission les résultats du premier semestre, à titre d’exemple les mobilisations des recettes fiscales pour le budget ».
D’après M. Falfel, la situation est alarmante. Il souligne: « Aujourd’hui, il y a urgence d’entamer les réformes. Nous insistons et nous insisterons encore à leur mise en place. Sur le plan des finances, le gouvernement d’union nationale se trouve dans l’incapacité d’entamer des réformes car l’endettement à long terme, pour des besoins à court terme, engendre un déséquilibre du budget. Rien n’a pu être fait pour stopper l’hémorragie des finances publiques. La question de la privatisation des banques publiques est restée dans les limbes. Un débat national s’impose sur cette question ».
Le taux de croissance à 2.5% d’ici la fin de 2017, est-ce réalisable?
M. Falfel a indiqué qu’il va falloir attendre les résultats d’ici la fin de l’année : « Ce que je constate en tant qu’ économiste ce sont les signaux positifs sur le plan touristique et sur le plan agricole. Ce qui est vital pour l’économie du pays. Toutefois, le problème reste un problème de gouvernance. Autrement dit, nous devons rétablir un climat d’affaires sain car les investisseurs sont dans l’incertitude. En effet, il n’y a pas eu de signaux positifs malgré les promesses annoncées à la Conférence internationale sur l’investissement 20-20 », ajoute-t-il.
« On attend toujours la concrétisation de ces projets. Le constat est clair: nous sommes encore à l’étape des annonces, alors que nous exigeons du gouvernement de ne plus faire d’annonces mais de concrétiser les grands projets », conclut-il.