Le Code des collectivités locales agite aussi bien l’opinion publique que la société civile car sans ce code, les élections municipales ne pourront pas avoir lieu, tel est le constat d’un grand nombre d’experts et d’associations comme Atide, Mourakiboun et Euromed Rights.
Rencontrée lors de l’événement, Lilia Rebaï, directrice du Programme Euromed Rights Tunisie, a souligné l’importance des Municipales. Elle déclare: » Il va falloir adopter le Code des collectivités locales parce qu’on va appeler aux urnes les citoyens et les citoyennes alors qu’ils ne savent pas encore pour qui ils vont voter « . Mme Rebaï insiste qu’il est absolument indispensable que le code voie le jour avant que les élections n’aient lieu.
Elle ajoute: « Il faut un délai de six mois avant que le processus électoral ne débute, parce que même les candidats qui se présenteront ignorent sur quelle base. Autrement dit, je donne un exemple: c’est comme si je me présentais à des élections sans savoir pour quel mandat. Or il faut un délai suffisant entre l’application du nouveau Code des collectivités et les élections municipales pour que tout le monde sache sur quel pied danser ».
Que faut-il en conclure?
Qui dit processus électoral, dit également l’enregistrement des personnes sur les listes, la vérification de chaque citoyen qui se trouve sur la liste des électeurs. D’après Mme Rebaï, pour assurer une transition démocratique réussie, il faut prévoir une période pour les pourvois. En somme, tout ce processus prend un certain temps.
Elle conclut: » A mon avis, les délais sont trop serrés pour arriver à tout faire. Espérons que tout se passera bien. En attendant, croisons les doigts. »