Le Premier ministre français Bernard Cazeneuve est en visite officielle en Tunisie les 6 et 7 avril. Il sera reçu en audience par le Président de la République Béji Caïd Essebsi, ainsi que par le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Mohamed Ennaceur.
Et c’est dans le courant de cette journée que le Premier ministre français s’entretiendra avec le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, pour débattre notamment de la coopération bilatérale. Tout comme il y aura la signature de plusieurs conventions de coopération sur les plans sécuritaire et économique.
Notons également que M. Cazeneuve rencontrera, durant la matinée du 7 avril, le chef du gouvernement d’union nationale libyen, Fayez el Sarraj.
Un déplacement au Musée du Bardo est également prévu. M. Bernard Cazeneuve se recueillera devant le mémorial des victimes de l’attentat terroriste survenu en 2015. A l’époque, M. Cazeneuve était ministre de l’Intérieur et s’était rendu en Tunisie pour manifester la solidarité du peuple français et du gouvernement à l’égard des Tunisiens. Il avait ainsi déclaré qu’il fallait « lutter ensemble contre le terrorisme de façon forte et déterminante ».
En somme, renforcer la coopération économique, encourager l’investissement, relancer le tourisme sont les grands thèmes de sa visite.
Par ailleurs, six accords ont été signés ce vendredi à la Présidence du gouvernement. Il s’agit de quatre conventions de financement pour un montant de plus de 135 millions d’euros d’engagement de l’Agence française de développement (AFD).
Il s’git de : convention de crédit de 60 millions d’euros entre l’AFD et la SONEDE pour le financement du programme de sécurisation et de renforcement des infrastructures de transfert des eaux du Nord pour les régions du Cap Bon, du Sahel et de Sfax.
Deux conventions de financement du projet d’aménagement de la Boucle centrale du métro léger de Tunis et du pôle d’échanges de la place Barcelone pour un montant de 75 millions d’euros sous forme de prêt et de 650 millions d’euros sous forme de subvention.
En outre, des déclarations d’intention ont été paraphées relatives aux opérations de conversion de dettes tunisiennes en projets de développement et à la prévention de la radicalisation.
Ne vous leurrez pas, il ne vient pas pour nos beaux yeux, mais pour essayer de résoudre l’imbroglio lybien et rencontrera le chef du gouvernement d’union nationale libyen, Fayez Sarraj.
Mais sans la présence du général Haftar et en négligeant Seif El Islam Khaddafi, qui a reçu récemment l’appui de toutes les tribus du sud lybien, il risque de revenir en France les mains vides.