Pour le mouvement Machrou3 Tounes, le retour aux principes du bourguibisme s’impose à plus d’un titre en Tunisie postrévolutionnaire. C’est en substance les conclusions du séminaire scientifique organisé par le mouvement, aujourd’hui, 8 avril, dans un hôtel à Tunis.
Pour Sadok Chaâbane, ancien ministre sous Ben Ali et actuel leader du parti politique, le retour au bourguibisme s’impose dans cette période de pluralisme politique. Rappeler ces constantes vient contrecarrer « ceux qui veulent semer le doute et renier les constantes tunisiennes », avance-t-il.
A cet égard, il a énuméré les piliers « du Bourguibisme » : la notion de la nation en premier et éliminer « les théories étranges à la Tunisie » à l’instar du socialisme et le panarabisme. Pour lui Bourguiba a eu raison de mettre fin à l’expérience du socialisme.
Le deuxième pilier est la modernisation qui doit englober tous les domaines. Cette modernisation demeure encore à l’ordre du jour, d’après l’intervenant. Le troisième pilier n’est autre que la liberté de la femme qui s’avère encore menacée. Il faut remettre au goût du jour toutes ces pensées.
De son côté, Mustapha Touati, membre du bureau politique chargé des études scientifiques, a déclaré qu’une bonne partie des Tunisiens, après la révolution et notamment sous la troïka, ont ressenti le besoin d’un retour aux sources, à savoir les constantes de Bourguiba et de s’identifier à ses idées et principes. « Rien que d’entendre les fameuses directives quotidiennes de l’époque du leader Bourguiba, l’on se rend compte qu’elles sont encore valables aujourd’hui. », affirme-t-il.