Le secteur de l’énergie est au coeur de débats intenses ces derniers temps suite aux événements du bassin minier de Gafsa et de Petrofac à Kerkennah. Investir dans le secteur de l’énergie contribuerait à relancer l’économie du pays. Vu sous cet angle, quels sont les projets d’aujourd’hui?
A l’occasion du forum sur le nouveau cadre juridique de l’investissement en Tunisie, Héla Cheikhrouhou, ministre de l’Energie et des mines et des énergies renouvelables s’est penchée sur les grands projets en cours de réalisation.
Elle précise dans ce contexte: “ Nous avons lancé plusieurs chantiers, dont la stratégie de l’énergie 2030, qui a été approuvée pour le Plan d’investissement des énergies renouvelables. A partir de ces projets, nous sommes en train de renforcer certaines institutions comme l’ETAP, l’ANME et de mobiliser des financements pour la création de nouveaux instruments comme le fonds de transition énergétique.”
Et de poursuivre: » Notre vision est celle de rétablir la bonne performance : à titre d’exemple le contrat programme 2017-2020 de la STEG que nous avons mis en place. Notre objectif est d’être efficace dans les régions”.
Evoquant la question des mines, Mme Cheikhrouhou a répondu: “Nous avons demandé à la compagnie des phosphates de Gafsa de travailler sur un contrat programme 2017-2020 pour avoir une vision à moyen terme sur la réhabilitation économique et financière de ce secteur, qui est crucial. Cela dit, il est vrai qu’aujourd’hui nous avons observé un retour partiel de la production des phosphates, car il va falloir la consolider davantage puisqu’il s’agit d’un secteur qui demeure fragile”.
Quant aux autres secteurs miniers, “nous travaillons sur un projet de refonte du code minier ainsi que le code des hydrocarbures”, a-t-elle précisé.
Elle conclut: “Pour les actions en cours, il faut simplement que nous ayons tout l’appui requis par les partenaires sociaux et la société civile pour réinstaurer la place du travail et de l’investissement”.
Rappelons que l’industrie des phosphates contribue à 4 % du PIB, soit 15 % des exportations nationales. Six ans après, le retour à la production dans le secteur des phosphates est considéré comme essentiel à la relance économique du pays, ce secteur représentant indéniablement les richesses naturelles du pays depuis des décennies.