La question du Code des collectivités locales agite la Toile. Les 384 articles qui composent le code posent problème, à savoir les députés pourront-ils les examiner avant le coup d’envoi des élections ? Certains observateurs comme le réseau Mourakiboun craignent que l’on soit contraint de recourir à l’ancien code qui remonte à l’année 75 code. Une inquiétude que le coordinateur général du réseau Rafik Halouani a exprimé.
Il précise dans ce contexte: « Si tout se passe bien, les élections municipales auront lieu le 17 décembre 2017. Cela dit, la loi électorale stipule d’une manière très claire que d’ici la tenue des municipales, si le code des collectivités locales ne sera pas être adopté, nous serons amenés à utiliser la loi 75, à savoir l’ancienne loi qui régit les municipalités ».
Il ajoute: « Toutes les organisations de la société civile s’opposent au retour à l’ancienne loi 75. Si nous organisons des élections, c’est pour donner davantage de prérogatives au Conseil municipal avec plus d’autonomie en vue d’une meilleure gestion de la cité, avec des espaces verts, des espaces de jeu, un meilleur éclairage public, des terrains de sport. Toutes choses que ne garantit l’ancien code. »
En somme, la décentralisation apportera d’autres tâches comme celles de l’entretien des écoles, des dispensaires, mais plus que jamais pour avoir une meilleure implication du citoyen. Il indique: » Rien qu’à voir le temps qu’il a fallu pour le vote des sécuritaires et des militaires, croyez-vous qu’avec autant d’articles, les députés puissent se mettre d’accord dans les délais ? Je ne le pense pas ».
Interrogé sur la solution. Mourakiboun a une proposition concrète et pragmatique, a-t-il répondu, en poursuivant: « Nous proposons de reporter l’examen des articles traitant la question des districts et des régions et ne garder uniquement que les articles qui traitent des municipales ».
Il conclut: « Ainsi nous aurons 140 ou 150 articles. De ce fait, nous aurons donc respecté le principe de la Constitution, mais plus que jamais nous aurons évité de revenir en arrière ».