Les absences à répétition des députés coûtent cher à l’Assemblée des représentants du peuple. Elles pénalisent entre autres les députés ainsi que la cadence des travaux des commissions. Encore une fois, une bonne majorité de députés continue de s’absenter. Tel est le rapport qu’a publié l’organisation al Bawsala, à maintes reprises.
La séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), qui porte essentiellement sur le projet de loi 24-2016, relatif à l’adoption du Plan quinquennal 2016-2020, n’a pu être débattu à temps à cause de l’absence des députés. Seuls 126 députés étaient présents sur un total 217, a fait savoir Al Bawsala.
Mais plus encore, la séance a été retardée de 3 heures, elle devait débuter à 8h30 du matin, en présence du ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkéfi. Elle n’a commencé qu’à 11h30.
Déplorant l’absence des députés, Mohamed Ennaceur, président de l’ARP, a décidé de sanctionner les députés absents non seulement en affichant leurs noms sur des écrans géants au sein de l’ARP, mais aussi celle de proposer de retenir 100 dinars de leur salaire pour tout député absent. Une décision approuvée par les chefs des blocs parlementaires.
Les absences des députés sont récurrentes et aucune sanction n’a jamais été appliquée pour les rappeler à l’ordre. Cela affecte la cadence des travaux des commissions et empêche les plénières de se tenir pour voter les lois faute de quorum prévu par le règlement interne de l’Assemblée. N’est-il pas temps d’appliquer des sanctions dissuasives à l’encontre des récidivistes ?