Rééquilibrer le développement dans les régions et favoriser un terrain propice au climat des affaires. Il se trouve qu’avec le plan quinquennal 2016-2020, 16 gouvernorats sont concernés par les projets de développement, c’est ce qu’a révélé Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale, lors de son audition à l’ARP.
Il précise : « On mettra en place les projets touchant aux secteurs de la santé, de l’équipement et de l’agriculture. On n’a pas pu faire approuver tous les projets cités dans le plan quinquennal, vu qu’on ne dispose que de 45 milliards de dinars. Alors que le coût des projets envisagés dans le présent plan quinquennal s’élève à 76 milliards de dinars ».
Relancer l’économie avec un retour à la croissance, booster l’employabilité …Ce sont autant d’enjeux pour un pays qui se prépare à la mise en oeuvre du Plan quinquennal 2016-2020, annoncé comme étant le plan de la relance économique. Ainsi, l’année 2017 sera, vraisemblablement, l’année du décollage de l’économie et des réformes, comme l’a ainsi indiqué le Chef du gouvernement Youssef Chahed, à maintes reprises, et récemment lors du forum organisé pour présenter le nouveau cadre juridique de l’investissement.
Pour Marouen Felfel, membre de la commission des finances et député du parti machrou3 Tounes, le plan en question a été préparé en 2015 et présenté aux bailleurs de fonds comme le FMI. Or après un an et trois mois, « je m’interroge pourquoi on vote pour un plan non seulement qui n’apporte aucune nouveauté, mais il s’agit bel et bien de la continuité d’un modèle économique éculé », s’insurge-t-il.
D’après lui, ce plan, en effet, manque de vision quant à l’innovation, qui est la clé de la relance économique.
Il conclut: « Ce plan qui vient d’être voté est un non-événement. Ce n’est rien d’autre qu’un draft de 2015. Alors que le pays est dans l’urgence de rattraper le retard social et économique, il a besoin d’innovation et de paix sociale ».
Notons que ce projet de loi vient d’être approuvé dans sa totalité avec 111 voix pour, 04 abstentions et 42 contre #TnARP
Projet de loi approuvé dans sa totalité avec 111 voix pour, 04 abstentions et 42 contre #TnARP pic.twitter.com/k3daBrQ9Tp
— AlBawsala (@AlBawsalaTN) 12 avril 2017
Les projets d’investissements publics annoncés, s’ils se concrétisaient, n’atteindraient pas un taux de réalisation de 40 %.