Jeudi prochain, soit le 20 avril, la Cour d’appel de Tunis examinera, en seconde instance, l’affaire relative au gala de la chanteuse Maria Carey et qui est à l’origine de l’inculpation et la condamnation de nombreuses personnalités dont des ministres et des proches du gouvernement de l’époque. Les lourdes peines de prison prononcées le mois dernier, avec exécution immédiate, ont défrayé la chronique. Un mois et demi après, le dossier a retrouvé le chemin du prétoire pour un réexamen. Affaire à suivre.
Le 20 avril prochain, la Cour d’appel de Tunis aura à trancher les nombreux griefs concernant cette affaire soulevés par les avocats de la défense. Le procès, faut-il le rappeler, qui s’était clôturé en début du mois de mars écoulé avait soulevé un tollé quasi général concernant les conclusions auxquelles il était arrivé.
Rendant son délibéré dans l’affaire connue sous l’appellation « Gala Maria Carey », la 4 ème chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis avait prononcé de lourdes peines de 6 à 12 ans d’emprisonnement à l’encontre de Zine El Abidine Ben Ali et Imed Trabelsi (12 ans) ainsi que Samira Khayechi, Tijani Haddad, Issam El Allani, Imed Sakouri et Kamel Haj Sassi (6 ans) et ce sur la base entres autres de l’article 96 du Code pénal.
Les faits reprochés ont été ventilés en fonction de la position des inculpés. Ainsi et concernant, entre autres, Kamel Haj Sassi, en tant qu’ex- secrétaire d’Etat à la Jeunesse, il lui est reproché d’avoir autorisé la location du stade d’El Menzah aux organisateurs . Quant à Mme Khayachi, en qualité de membre d’honneur de l’Association Basma, elle est accusée d’avoir bénéficié de dividendes. Concernant Tijani Haddad, en tant que ministre du Tourisme, il a été condamné pour avoir pris en charge l’hébergement de Maria Carey et de son équipe.
En attente du verdict définitif
Des critiques virulentes ont suivi le prononcé de ces jugements que d’aucuns n’ont pas hésité à qualifier de politiques. Cette critique s’est nourrie de considérations relatives au temps du traitement du dossier pénal – telle une procédure en référé – et, surtout, au qualificatif adjoint au prononcé du jugement de la peine de prison – avec exécution immédiate- réservé à certains condamnés.
Pour ce qui est de l’opportunité de la clôture du procès, précisément la date du vendredi 3 mars, la question s’était posée avec insistance à ce propos surtout que le dossier a été ouvert depuis déjà 7 ans par le ministère public.
En ce qui concerne le verdict assorti de la clause « avec exécution immédiate », cette dernière n’a aucun effet sur la condition de deux condamnés, en l’occurrence Ben Ali et Imed Trabelsi. Le premier est en fuite et le second est déjà emprisonné pour d’autres peines. Le hic et le dilemme concernent les autres condamnés dans cette affaire, particulièrement Samira Khayechi, Tijani Haddad et Kamel Haj Sassi. Tous ont écopé d’une peine de prison ferme de 6 ans, immédiatement exécutoire.