Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, a dressé un bilan général de la situation que connaît le pays sur le plan économique, en marge d’une interview accordée sur les ondes radiophoniques.
Dressant le bilan de 6 ans après le 14 janvier, il a rappelé que les gouvernements précédents se sont lancés dans des politiques budgétaires expansionnistes. Il précise dans ce contexte: « L’Etat a augmenté son volume budgétaire de 18.6 milliards de dinars ( 2010) à 32.5 milliards de dinars (2016). Et la première conséquence, pour combler le déficit budgétaire, il aurait fallu aller voir les bailleurs de fonds pour des emprunts ».
Concernant le FMI, M. Abdelkefi a souligné: » Il faut clarifier un fait : le FMI n’est pas venu nous voir, mais c’est bien nous qui sommes allés le voir étant donné que la Tunisie est membre du FMI ».
Quant à son évaluation du gouvernement d’union nationale, M. Abdelkefi a indiqué: « Le constat est clair. On parle aujourd’hui d’un retour de la croissance. D’ailleurs, le premier indicateur positif est le retour de la production du phosphate et le tourisme qui reprend petit à petit. On peut espérer d’avoir une bonne saison touristique. Il en va de même pour l’agriculture : belle récolte de dattes, de céréales et d’huile d’olives en perspective », déclare-t-il.
Et de poursuivre: « Les sociétés exportatrices sont de nouveau de retour. Quand on remarque le nombre de recrutements qui a doublé : à titre d’exemple, je citerais le cas d’une société qui recrutait 600 employés et qui est passée à 1200 employés avec pour objectif d’atteindre 2500 avant la fin de cette année dans le domaine de l’industrie. Cela prouve quoi ? Cela montre que le bassin d’emplois s’agrandit. En somme, il y a un frémissement positif, quand on parle de développement », se félicite-t-il.
Il conclut: » En somme, il faut de la patience, rééquilibrer le développement dans les régions et favoriser un terrain propice au climat des affaires. Toute l’équation qui est là. Avec la paix sociale, la stabilité politique et sécuritaire, on peut surmonter tous les obstacles. Et je suis confiant qu’on y arrivera ».
Sur la question des grèves observées un peu partout dans les régions comme Le Kef, Tataouine.., M. Abdelkefi a déclaré que le droit à la grève est un droit garanti par la Constitution, « mais bloquer les routes pour empêcher les gens d’aller travailler n’est pas admissible », a-t-il martelé.