A quoi bon adopter un plan quinquennal (2016-2020) après un an et trois mois, alors que la tension monte dans plusieurs régions où les mouvements de protestations s’accentuent de plus en plus, que ce soit à Tataouine, au Kef, à Kasserine…
Pour comprendre les enjeux de la situation actuelle, Ali Zeramdini, ancien colonel et expert en sécurité, nous en dit plus : « Ces mouvements sociaux sont légitimes dans le sens où le citoyen est déçu et il ne peut plus supporter cette situation. Cependant, la face cachée de ces mouvements profite à des intérêts des personnes malveillantes qui cherchent à tout prix à provoquer le chaos ». Et d’ajouter : « Nous avons besoin plus que jamais d’une union nationale, d’un Etat fort et surtout d’être vigilants ».
Peut-on parler d’un remake du soulèvement de décembre 2010 ?
Pour Ali Zeramdini, la situation n’est plus la même : « Aujourd’hui, tout est différent, même si certaines parties veulent que l’histoire se répète, cela ne se produira pas car le contexte n’est plus le même. Mais il est clair que certains essayent d’empêcher ce gouvernement de travailler. Il y a des partis politiques au nom de la société civile qui essaient de créer des problèmes. On parle même d’une nouvelle mafia qui trame dans l’ombre », a-t-il conclu.