Le 19 ème Forum international de l’Economiste Maghrébin dans une nouvelle édition a pour thème : «L’innovation, clé de la croissance tunisienne». Comment se positionner dans la nouvelle économie? Tel est en partie le débat de la conférence d’aujourd’hui.
Aborder les enjeux auxquels le pays devrait faire face. Entre dynamiser la croissance économique et l’employabilité, il faudrait renforcer les performances de l’économie, en termes de croissance de productivité et augmenter les ressources.
Le sujet du forum de cette année est d’une importance capitale aussi bien pour les décideurs que pour les entrepreneurs et les startuppers.
Présent lors de cette rencontre, Ralf Erbel, directeur de la branche Tunisie-Libye de la Fondation Friederich Naumann pour la liberté, a déclaré : «Je suis arrivé en Tunisie en 2014. Lors de mes premières découvertes du pays j’ai été impressionné de voir toutes les innovations qui témoignent de l’histoire de votre pays. Aujourd’hui, nous sommes encore en admiration devant l’une des plus grandes innovations de l’histoire du commerce, Carthage, qui était à l’époque le Wall Street d’aujourdhui. Sa grandeur se trouvait dans la capacité à inventer, à investir.»
Comment encourager l’innovation pour relancer la croissance, la création de l’emploi, assurer un meilleur avenir aux jeunes générations. Où en est la Tunisie aujourd’hui?
Pour M. Erbel : «La Tunisie est une success-story acclamée par tout le monde. La Tunisie est le pays du succès démocratique. Six ans après la révolution, après l’adoption d’une Constitution, d’un système parlementaire, l’attribution du prix Nobel de la Paix, et malgré tous ces accomplissements, la Tunisie a toujours fait preuve de réalisme. La réussite de la transition politique dépend alors de la réussite de la transformation économique.»
Et de poursuivre : «Cela exige une mosaïque de réformes dont la pierre angulaire est l’innovation. L’innovation veut dire de nouvelles méthodes de process, de technologies pour améliorer la compétitivité de l’économie tunisienne. L’innovation et le progrès sont des opportunités à insuffler dans un système éducatif qui ne doit pas se limiter à transmettre la connaissance factuelle, mais qui développe le sens critique. Le monde du travail est assoiffé de liberté. Le modèle classique du travail est révolu et pour attirer les meilleurs talents, les entreprises et l’administration publique sont appelées à offrir de nouveaux modèles home office, hybrides…»
Il conclut : «L’ouverture économique a fait des miracles. La bonne nouvelle pour la Tunisie est que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.»