En marge de la 19 éme édition du Forum International de L’Economiste Maghrébin, ayant pour thème «L’innovation clé de la croissance tunisienne», Ouided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, a affirmé que l’innovation est effectivement une des clés de la croissance espérée en Tunisie.
Certes l’entreprise, où qu’elle soit, est en quête continue d’innovation, consciente de son apport pour son développement et parfois même pour sa survie; mais cela suppose l’existence de certains facteurs au préalable permettant à cette entreprise de se doter des moyens nécessaires pour être plus innovante.
«Qui dit innovation, dit recherche, dit jeunesse, dit créativité et dit dynamisme», a-t-elle précisé en estimant qu’une entreprise ne peut être innovante si elle ne développe pas des activités de recherche et de suivi permanent lui permettant d’être à la page des évolutions scientifiques. Elle ne peut aussi être innovante que si elle n’emploie des jeunes capables de lui apporter une certaine dynamique et un air de créativité de jeunesse lui permettant de créer de la valeur…
Cela dit, on ne peut parler d’innovation en l’absence d’un vrai partenariat entre l’entreprise et l’université qui représente le meilleur gisement de recherche et de créativité et même de jeunesse pleine d’espoir et d’idées prometteuses. Et si on part du constat que ce qui est vrai à l’échelle micro l’est aussi à l’échelle macro, on peut, selon ses dires, déduire que la relance de la croissance de l’économie tunisienne dépend de deux principaux éléments, a savoir une entreprise innovante et un vrai partenariat entreprise-université.
En Tunisie, on doit faire encore beaucoup d’efforts, pour être classé parmi les pays dont la croissance est tirée par l’innovation, tant au niveau de la relation entreprise-université, qu’au niveau de la qualité de l’enseignement universitaire appelé à s’adapter et à accompagner l’évolution des entreprises.
Ainsi, au niveau de l’UTICA, Mme Bouchamaoui a estimé qu’elle a toujours veillé à encourager ce rapprochement entre l’entreprise et l’université, consciente de son importance et de son apport en termes d’innovation. L’UTICA a même créé une commission chargée des relations avec l’université, présidée par un membre du Bureau exécutif.
C’est dire l’importance qu’accorde l’UTICA à ce partenariat avec l’université, condition sine qua non pour permettre à l’entreprise de se doter des bases scientifiques pour un développement pérenne, d’être innovante et de se munir des moyens lui permettant de faire face à une concurrence de plus en plus rude aussi sur à l’export que sur le marché local.
Par ailleurs, elle a indique que pour que l’innovation ne soit pas le fruit d’un hasard, il faudra la systématiser par la mise en place d’un environnement favorable et par l’appropriation de concepts et d’outils de management efficaces.
Et c’est pour cela que l’UTICA a procédé par la création de sapropre académie «UTICA-Academy» qui se veut, selon Mme Bouchamaoui, une plateforme de formation permettant aux entreprises de suivre les évolutions managériales et économiques. Elle s’apprête également à créer son centre de recherche pour réaliser des études et des analyses aidant les entreprises à mieux déceler les évolutions économiques et scientifiques à l’échelle nationale et internationale.
Pour conclure, la présidente de la centrale patronale a rappelé que la Tunisie passe aujourd’hui par un moment crucial de son histoire, un moment difficile, certes, mais aussi plein de défis et d’opportunités, et que tous les Tunisiens sont appelés à s’unir et à redoubler d’efforts afin de réussir ce passage, grâce notamment à la solidarité, l’union et aussi la capacité d’innovation…