Depuis plus d’un mois les mouvements de protestation n’en finissent pas devant le siège du gouvernorat de Tataouine et alentour. Cependant, même si on évoque une série de mesures urgentes que le Chef du gouvernement a bien l’intention de les annoncer lors de sa visite de demain au profit du gouvernorat de Tataouine, notamment sur le développement social et économique dans cette région. Que se passera-t-il donc demain?
Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile et des droits de l’homme, a souligné, sur les ondes radiophoniques, que le gouvernement n’a pas de solution miracle aux problèmes récurrents de la région.
Selon lui, pour garantir le développement, il faut créer de l’emploi. Citant l’exemple des activités pétrolières qui ont baissé un certain, « il y a un retour de 40% de ces activités. Tout comme, il y a 2000 postes d’emploi qui seront créés », a-t-il martelé.
Il précise: » Nous ne pouvons pas accorder le bénéfice du doute à ceux qui empêchent les gens de travailler. Cela risque d’envenimer la situation. Il est vrai que le gouvernement est conscient de ce qui se passe. En revanche, nous appelons à calmer les tensions sans qu’il y ait des intérêts partisans qui veulent semer le chaos ».
Que pense l’UGTT?
Taher Fitouri, Secrétaire général de l’UGTT à Tataouine, a déclaré: « Nous allons évaluer la situation lors de la visite du Chef du gouvernement de demain et en fonction de ce qu’il va proposer. La région de Tataouine ne peut plus attendre. Les jeunes de Tataouine d’aujourd’hui lancent un appel de détresse. Et on comprend qu’ils se sentent rejetés, exclus et marginalisés. Vous savez, les jeunes veulent qu’une seule chose, avoir un travail et vivre dignement ».
Il poursuit: « Or toutes les promesses qui ont été faites après le 14 janvier n’ont pas été tenues ni durant la période de la troïka, ni sous Mehdi Jomaa. D’où le sentiment de défiance entre la population et le gouvernement. Depuis l’indépendance, l’Etat tunisien n’a pas construit une seule usine, le projet du gaz qui devait initialement se faire à Tataouine s’est fait à Gabès ».
Il conclut: « Mon message au gouvernement est de comprendre les jeunes qui ne sont plus les jeunes d’autrefois. Si les jeunes se mobilisent dans une région, les autres se mobiliseront aussi. J’ajouterais une chose, ceux qui veulent semer le chaos concernant Daech qui planifierait la prise de Tataouine, ça n’a aucun sens car l’exemple de Ben Guerdane est sous les yeux de tout le monde, idem pour Tataouine et Medenine ».