La liberté de la presse, qu’en est-il aujourd’hui ? Selon le classement qui évalue la liberté de la presse, sur 180 pays la Tunisie se classe au 97e rang, la Norvège venant en tête. Tel est le constat qu’a publié l’organisation Reporters sans frontières ( RSF ), ce mercredi 26 avril.
En 2016, la Tunisie était classée 96 e, en 2012 133e et 164e en 2010 ! Elle a reculé d’un point en une année. Selon RSF, ce recul montre des signes inquiétants.
L’organisation explique que malgré la transition démocratique qui a permis à la Tunisie de sortir plutôt par le haut de son printemps arabe, « les journalistes tunisiens continuent de subir de multiples pressions », a-t-elle indiqué.
L’organisation RSF précise également: » En 2016, les interrogatoires de journalistes par des brigades antiterroristes, les poursuites engagées par des tribunaux militaires à l’encontre de trois professionnels des médias et les promesses non tenues sur le sort réservé aux deux journalistes tunisiens disparus en Libye en 2015, Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari, sont autant de sources d’inquiétude quant à l’évolution de la liberté de la presse dans le pays ».
« Jamais la liberté de la presse n’a été aussi menacée », affirme Reporters sans frontières dans son dernier rapport annuel. L’ONG mentionne que l’indice global n’a jamais été aussi élevé (3872). Autrement dit, au bout de cinq ans, l’indice de référence utilisé par RSF a chuté de 14%. L’ONG souligne: « Cette année, près des deux tiers (62,2%) des pays répertoriés* ont enregistré une aggravation de leur situation tandis que le nombre de pays où la situation pour les médias est considérée comme “bonne” ou “plutôt bonne” a diminué de 2,3% ».
Rappelons que depuis 2002, RSF publie chaque année le classement mondial de la liberté de la presse et du degré de liberté dont jouissent les journalistes dans les 180 pays. Le rapport met l’accent sur une série d’indicateurs (pluralisme, indépendance des médias, environnement et autocensure, cadre légal, transparence, infrastructures, exactions).