L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) vient de publier une note appelée «Pour une meilleure réalisation de l’Accord de Carthage», dans laquelle l’UGTT exprime sa crainte face «à la faible application des clauses de l’Accord de Carthage».
D’après le département d’étude et de documentation relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la faible application de l’Accord de Carthage se manifeste sur six points, à savoir : l’absence d’une approche participative dans plusieurs décisions et orientations décisives par le gouvernement; l’absence de transparence en ce qui concerne les informations concernant les aspects social, économique et fiscal; l’absence d’une stratégie globale pour la sortie de la crise actuelle (régression de la croissance, augmentation du chômage, corruption et la non-maitrise des équilibres financiers); le retard pris dans le lancement des grandes réformes; l’absence d’une mise à jour du plan de développement conformément aux orientations de l’Accord de Carthage et l’absence d’un programme pour l’amélioration du contexte économique qui fait participer le secteur public et le privé.
Ainsi l’UGTT considère que l’avenir de la coalition gouvernementale demeure tributaire de l’application effective de l’Accord de Carthage conformément à un calendrier bien déterminé, ce qui permettra à tous les intervenants d’évaluer et de suivre l’action gouvernementale dans la prochaine période.
L’UGTT dans sa note en a établi un plan détaillé relatif à l’application de tous les clauses de l’Accord de Carthage, en ce qui concerne les objectifs suivants : remporter la guerre contre le terrorisme, accélérer le rythme de croissance pour réaliser le développement régional et l’emploi, lutter contre la corruption et instaurer une bonne gouvernance, maitriser des équilibres financiers, instaurer des politique spécifiques des villes et des collectivités locales et enfin soutenir l’action gouvernementale.