Lors de son déplacement à Tataouine, dans la journée d’hier, le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, a rencontré des habitants très remontés et sceptiques. La batterie de mesures et propositions qu’il leur a annoncées les ont-ils convaincus et apaisés ? Rien n’est moins sûr puisque les 64 mesures annoncées ont été rejetées par les sit-inneurs.
A l’appel des habitants réclamant le développement équitable et l’accès à l’emploi, Youssef Chahed leur a annoncé plusieurs projets : 532 projets (302 projets soutenus par la Banque tunisienne de solidarité et les institutions de micro-finance, 40 projets agricoles et 190 projets par l’Agence nationale de l’emploi et le travail indépendant).
En cohérence avec sa promesse, lors de sa prise de fonctions, de lutter contre le chômage, dans le programme » Contrat de la dignité », qui vise à sortir du chômage longue durée 25 000 diplômés du supérieur, un quota de 1042 contrats a été réservé à Tataouine, leur a annoncé le Chef du gouvernement.
Toujours en ce qui concerne l’emploi, Youssef Chahed a annoncé le recrutement immédiat de 500 agents dans la Société de l’environnement et du jardinage ainsi que le financement de 552 petits projets jusqu à fin 2017. Et en faveur de l’autonomisation économique des femmes rurales, 150 projets seront financés.
Au niveau des transports, l’aéroport militaire de Remeda sera ouvert à partir de mai 2018 aux avions civils. Tout comme, il a indiqué que 11 bus seront livrés pour améliorer le transport dans la ville.
Le Chef du gouvernement a annoncé également que d’ici la fin de l’année 2018, 142 logements sociaux seront fin prêts et de nombreuses routes remises en état.
Dans le domaine agricole, une des mesures citées comprend l’aménagement de nouvelles zones irriguées dans les trois délégations de Ghomrassen, Remeda, et Bir Lahmer.
En somme, il semble que les 64 mesures annoncées par le Chef du gouvernement n’ont pas suffi à apaiser les tensions dans la région. Les habitants demeurent sceptiques et insatisfaits. Peut-on leur tenir rigueur, qu’après de si longues années de promesses non tenues, ils attendent encore que leurs revendications légitimes soient prises sérieusement en compte?