Dix interventions de spécialistes pour lever le voile sur la réalité de constitution et de fonctionnement des structures de contrôle et de suivi des institutions et des organismes publiques.
Le but majeur étant, tout en veillant à optimiser l’efficacité des opérations dans leurs variétés, de vérification, de participer à assurer une réforme efficiente de l’administration publique. Une journée d’étude qui a vu la participation d’un panel d’intervenants qui ont dit les choses telles qu’elles sont. Et cela a été d’un grand apport.
Ingénieuse et bien opportune idée qu’a eue le Haut comité de contrôle administratif et financier (HCCAF) de consacrer toute une journée à l’étude du rôle de contrôle et de suivi dans le cadre de la gouvernance des composantes administratives publiques.
Le thème peut sembler de prime abord et à la première impression bien vague et peu captivant du fait de l’évocation « redondante » du sujet et de l’impression du déjà vu et du déjà entendu. Très tentant en effet de se laisser tenter par cette suggestion. Mais à accompagner l’entrée en matière de cette journée organisée à la maison de l’exportateur ( CEPEX) et , surtout , à suivre ses différents panels l’on se rend compte de la toute particularité du domaine étudié, de son potentiel considérable et principalement du lien de causalité entre ce qui a été exposé avec minutie et les nombreux maux dont souffre , depuis longtemps déjà ,notre administration dans sa manière de travailler , de s’auto évaluer et de mener à terme les multiples taches qui sont les siennes.
En d’autres termes , le contrôle et le suivi qu’elle est sensée assurer dans le cadre de la consolidation de la gouvernance des établissements et des organismes publics. Le thème dans tous ses détails , tel qu’il a été abordé , jeudi 27 avril dernier, s’est inscrit comme l’a voulu le comité, dans le cadre d’une part de la prévention de la corruption par la mise en place de procédures et de techniques appropriées pour barrer la route à toute manœuvre pouvant y aboutir ou faciliter la pratique. D’autre part, , la consolidation de la gouvernance afin qu’elle bonne et arrive par voie de conséquence à doter les opérations de contrôle et de suivi de l’efficacité nécessaire à leur réussite.
Aller au fond des choses dans la description de la réalité
La principale problématique abordée durant cette journée s’est focalisée sur la manière, la plus appropriée dont doivent se munir les structures de contrôle et de suivi afin qu’elles contribuent efficacement à l’opération de réforme des institutions et des organismes publiques et au développement de leur gouvernance. Il est à noter à ce propos que l’infrastructure existante est caractérisée par la multiplicité sur le plan de la forme et des méthodes utilisées des organes de contrôle, ce qui empêche de déterminer le rôle de chacun et son apport réel. La journée d’étude a permis de mettre au clair les nuances constatées et les interférences rencontrées. Il a été en outre possible de cerner d’une manière précise les techniques du contrôle par le biais de l’audit interne et du contrôle de la gestion.
Le contrôleur, le commissaire aux comptes et les autres.
Dix communications, réparties en deux panels, ont meublé le programme de cette journée d’étude. Le premier , modéré par Taoufik Rajhi , conseiller auprès du chef du gouvernement chargé de la présidence du conseil des analyses économiques et du suivi des grandes réformes a vu la programmation de cinq communications qui se sont intéressées dans un ordre chronologique à un état de lieux des établissements et des organismes publics, à un aperçu du rapport de l’inspection générale en matière de gouvernance, au contrôle opéré par la cour des comptes, au contrôle administratif et financier , et à l’impératif de consolider la gouvernance de ces structures .
Le second panel, modéré par Faical Derbal conseiller auprès du chef du gouvernement chargé des réformes fiscales, a été inauguré par une présentation de la vision du comité des contrôleurs de l’état dans le cadre de la gouvernance des institutions publiques. L’attention s’est portée par la suite au rôle en la matière du haut comité de la demande publique, au rôle du commissaire aux comptes, des contrôleurs de gestion et de l’audit interne dans le cadre de la gouvernance.