« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé », tel est le message largement relayé auprès du public afin de prévenir les complications relatives à la consommation d’alcool, dans les cas où les « normes autorisées » seraient dépassées.
Seulement, selon l’avis d’experts qui se sont penchés sur la question, il semblerait que les dommages de l’alcool apparaissent bien en deçà de cette limite.
Des pays ( tels que l’Australie, le Canada, l’Italie, la Grande Bretagne) ont revu leurs recommandations en matière de lutte contre les effets nocifs de la consommation d’alcool, notamment par un changement de sa perception, suivis par la France avec la publication récemment d’un rapport d’expertise intitulé : « Avis d’expert relatif à l’évolution du discours en matière de consommation d’alcool en France ».
Compte tenu du risque sanitaire encouru même en cas de consommation modérée ou faible, les experts recommandent que l’avertissement contre l’abus d’alcool soit remplacé par un message clair indiquant que toute consommation d’alcool est à risque pour la santé.
Le rapport indique également qu’ « il est pour eux (les consommateurs) important que cet avertissement soit également présent sur les unités de conditionnement des boissons alcoolisées, de même que le pictogramme femme enceinte, le nombre de verres standard à 10 g et le nombre de calories par verre standard ».
Quand l’Organisation Mondiale de la Santé préconisait une consommation ne dépassant pas 21 verres par semaine pour l’usage régulier chez l’homme, ne dépassant pas 14 verres par semaine pour l’usage régulier chez la femme , et de 4 verres maximum en une seule occasion quel que soit le sexe, les nouvelles recommandations indiquent un seuil de 10 verres standards par semaine à ne pas dépasser et pas plus de 2 verres par jour pour les hommes et les femmes.
Les experts appellent à diffuser aussi largement que possible cette information et de couper avec certaines incohérences observés dans les discours publics qui mettent en garde contre les méfaits de cette substance tout en ne niant pas les intérêts économiques. Selon les experts ses nouvelles recommandations devraient aboutir à une action globale regroupant des actions sur la fiscalité, sur la disponibilité des produits et leur promotion, ainsi que des actions d’éducation, de communication et de marketing social.
Si la Tunisie n’est pas confrontée à une consommation d’alcool à large échelle, les consommateurs tunisiens d’alcool se caractérisent par un volume de consommation très important ce malgré le fort taux d’abstinents. A quand des actions d’information ciblant cette population et également à grande échelle ?
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