Le ministère de l’Industrie et du Commerce, avec le concours de l’UTICA et de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, a organisé, vendredi 19 mai 2017 au siège de l’UTICA, une demi-journée sur « Les centres techniques : état des lieux et stratégie de développement ».
Zied Laadhari, ministre de l’Industrie et du commerce, a souligné qu’il est important de renforcer les ressources humaines de ces centres qui offrent aux entreprises un nombre important d’analyses et d’essais, des prestations et une assistance technique considérables.
Les résultats importants enregistrés par les centres nous poussent, a déclaré M. Laadhari, à nous pencher sur leur avenir pour plusieurs raisons, notamment le modèle dynamique et réussi de partenariat public-privé qu’ils illustrent, les compétences multiples et considérables, véritable capital de ressources humaines qu’ils recèlent et qui constituent la principale force de l’industrie tunisienne.
« Quel modèle industriel voulons-nous développer ? », s’est interrogé M. Laadhari. « Nous voulons passer d’un modèle industriel manufacturier à un modèle tiré par l’innovation dans un monde dominé par l’accélération du développement technologique. Les centres techniques sectoriels sont au cœur de cette grande mutation économique et technologique que l’industrie tunisienne doit réussir », a conclu le ministre.
Khaled Sellami, président de la Fédération du bois et ameublement et représentant de l’UTICA à cette manifestation, a déclaré que les centres techniques nécessitent une réforme aussi bien de leur cadre juridique qu’organisationnel. En effet, la loi de 1994, qui a instauré une gestion en PPP pour ces centres, a été quelque peu battue en brèche par le décret de 1995 qui a instauré une domination administrative de ces centres.
De ce fait, l’organisation et les statuts inappropriés de ces centres ne permettent pas leur plein développement et le temps est venu aujourd’hui pour engager une réforme de l’organisation administrative de ces centres afin de leur permettre de contribuer plus efficacement au projet national de développement.
Mme Armelle Lidou, chef de Coopération à la Délégation de l’Union Européenne en Tunisie, a mis l’accent sur l’importance du thème retenu pour cette demi-journée, ajoutant que cette étude sur l’état des lieux et la stratégie de développement des centres techniques sectoriels est le fruit d’un travail collaboratif entre toutes les parties concernées.
L’objectif est de rechercher la meilleure approche pour une insertion de l’économie tunisienne dans l’économie mondiale et déterminer le rôle que pourront jouer les centres techniques pour garantir le succès à cette insertion pour passer d’un modèle économique à faible coût à un modèle économique qui puisse faire de la Tunisie un hub intégré à l’économie mondiale.
En marge du séminaire, des conventions de collaboration entre les centres techniques et le ministère ont été signées.