Lors d’un point de presse organisé hier, à la Centrale éolienne de Metteline-Bizerte, Moncef Harrabi, PDG de la STEG, a affirmé que, comme chaque année, la société s’est bien préparée pour la haute saison et compte sur l’apport des citoyens pour la rationalisation de la consommation d’électricité, surtout qu’avec le mois de Ramadan et le démarrage de la saison touristique cette consommation atteindra une hausse notable.
L’augmentation annuelle de la demande en électricité est estimée à 4% avec un pic pendant la saison estivale, et ce, suite à la hausse de la température et à la dynamique de différentes activités socio-économiques. Elle s’intensifie particulièrement au cours de la journée entre 11h et 15h, affichant une hausse annuelle qui varie entre 7 et 14%.
Pour l’été 2017, le PDG a précisé que ce pic serait de l’ordre de 3900 mégawatts contre 3030 mégawatts l’été 2010. Cette hausse est due essentiellement à la forte utilisation de la climatisation qui accapare, à elle seule, le tiers de la capacité nationale installée, soit l’équivalent de 1.200 mégawatts et pourrait même atteindre 2000 mégawatts.
Notant que l’augmentation de la température à des niveaux très élevés oblige les gens à utiliser, pendant une longue période, les climatiseurs. Ainsi, le niveau de vie de la population s’est sensiblement amélioré et certains citoyens disposent de deux, voire trois climatiseurs qui fonctionnent en même temps.
Pour faire face, le responsable a souligné que les climatiseurs doivent être conformes aux normes de qualité et réglés à 26%. Les fenêtres et les portes doivent être bien fermées pour éviter le gaspillage d’énergie. Egalement, il est préférable d’éviter de faire fonctionner les appareils électriques de 11 h à 15 h.
S’inscrivant dans le cadre d’une vision prospective, la STEG a, de son côté, pris toutes les dispositions qui s’imposent afin d’assurer un approvisionnement continu en électricité. Toutes les structures de production, de transport et de distribution ont été maintenues pour qu’elles assurent leur rôle dans les meilleures conditions. Ainsi, le dispositif mis en place est fin prêt pour satisfaire la forte demande pendant la période estivale. Sachant que la capacité de production installée est à hauteur de 4100 mégawatts.
Pour maîtriser davantage le pic de la consommation et réduire la demande en électricité, la STEG ne cesse de déployer tous les efforts et les moyens disponibles. Néanmoins, cela exige l’implication de toutes les parties prenantes dans le cadre d’un élan collectif consacrant la participation de tous les utilisateurs comme les citoyens, les administrations publiques, les entreprises et les industriels, les organisations nationales, les associations et le secteur de l’information. Objectif: enraciner dans l’esprit de tous la culture de l’économie d’énergie.
C’est dans ce sens que la STEG procède régulièrement et chaque année à l’évaluation de la campagne de rationalisation de la consommation avant d’entamer une nouvelle. Le but est d’identifier les points forts et les points faibles pour améliorer les prestations.
Pour cette année, la campagne a été lancée hier. Elle est basée sur la communication interne et externe. En interne, il s’agit de l’envoi des messages de sensibilisation à travers l’intranet, l’élaboration d’une note d’information dédiée au personnel, l’organisation d’une journée de sensibilisation et une coupure de l’électricité pendant 30 minutes dans tous les locaux de la société.
En externe, la campagne se focalise sur l’organisation d’une conférence de presse, la participation dans les plateaux TV et Radios, la diffusion d’un spot, le lancement d’une campagne SMSing et une campagne WEB, un affichage urbain et la minute énergie.
Au final, Moncef Harrabi n’a pas manqué de préciser que la STEG ne souhaite pas que la rationalisation de la consommation se limite à une campagne mais qu’elle se poursuive tout au long de l’année. «Avec des gestes simples, le consommateur peut consommer moins d’électricité et alléger sa facture», conclut-il.