De grands progrès en matière d’accessibilité aux soins de santé et de qualité des systèmes de santé sur le plan mondial ont été réalisés, d’après les résultats d’une vaste étude internationale publiée par la revue The Lancet. Cette même étude donne une note de 70/ 100 pour la Tunisie, et met l’accent sur l’accentuation des inégalités entre les pays avec le temps.
Le classement en question s’est basé sur l’étude d’indicateurs de santé sur une période qui s’est étendue entre 1990 et 2015, dont essentiellement les taux de mortalité de 32 maladies évitables ( tuberculose et autres maladies respiratoires , pathologies maternelles et néonatales, cancer, maladies cardiovasculaires), et ce, par rapport aux indices de développement de chaque pays, attribuant à chaque pays un score donné.
L’étude indique qu’entre 1990 et 2015, la grande majorité des pays ont vu leurs performances en matière d’accessibilité aux soins et de qualité des systèmes de santé augmenter. En effet, sur un total de 195 pays, 167 pays ont enregistré des hausses statistiquement significatives de leurs scores depuis 1990, avec une moyenne passant de 40,7 à 53,7, la Corée du Sud, la Turquie, le Pérou, la Chine et les Maldives ayant enregistré les progrès les plus importants.
Cependant, la différence entre l’indice le plus élevé et le plus bas a été plus importante en 2015 qu’en 1990, avec un écart de 66 points en 2015 contre 62 seulement en 1990.
Le classement actuel place l’Andorre en tête des pays les plus performants avec une note de 95/ 100 tandis que le dernier du classement, le Centrafrique, n’a réalisé qu’un score de 29/100 précédé de l’Afghanistan (32) et la Somalie (34).
Un fait assez étonnant, les Etats-Unis n’arrivent qu’au 35e rang (81) et le Royaume-Uni au 30e (85) , indiquant que leurs performances en termes de qualité soins de santé et d’accessibilité ne correspondent pas à leur niveau de développement . Chose qui a amené le professeur Christopher Murray, responsable de l’étude à dire que ces résultats « sonnent comme un avertissement : l’augmentation du niveau de développement n’entraîne pas forcément une amélioration de la qualité et de l’accès au système de santé ». La Tunisie enregistre un score de 70/100 qui aurait pu être amélioré s’il n’avait pas été pénalisé par de très mauvaises performances en termes de prise en charge du diabète ( avec un score de 44/ 100) des pathologies néonatales ( avec une score de 46 /100) et des leucémies ( avec un score de 46/100).
Les points faibles ayant été identifiés espérons que cela amène à l’élaboration de vraies politiques de santé pour pouvoir aller de l’avant vers de meilleures performances.