« Appel au sauvetage de la santé publique ». Cet appel sera lancé mercredi 24 mai, lors d’une conférence de presse tenue au siège du Forum tunisien des droits économiques et sociaux.
Les 18 associations nationales et internationales signataires de l’appel appellent le gouvernement à :
Établir et mettre en œuvre un programme d’urgence, élaboré de manière participative avec des mécanismes de suivi transparents et bénéficiant d’une priorité de haut niveau, visant à trouver des solutions rapides et efficaces aux difficultés rencontrées par les malades, à la dégradation des conditions de travail des professionnels et au déficit budgétaire des établissements sanitaires.
Ouvrir un dialogue approfondi et sérieux avec toutes les parties concernées pour élaborer une véritable stratégie rompant avec les politiques précédentes, visant à revaloriser le secteur public de la santé, pour qu’il soit en mesure d’assurer des soins curatifs et préventifs de qualité à toutes les couches de la population, pour qu’il soit en mesure d’être la référence de tous les établissements sanitaires du pays et pour qu’il puisse assurer une formation de qualité aux futures générations des cadres de la santé.
Et invitent les organisations de la société civile et tous les concernés par la problématique de la santé à sensibiliser et mobiliser l’opinion publique sur la nécessité urgente de réformer et de mettre à niveau le secteur public de la santé et à lancer des initiatives visant à créer une dynamique positive favorisant la mise en œuvre de mesures concrètes lui permettant d’améliorer ses performances et de jouer pleinement son rôle.
Les organisations signataires de l’appel considèrent que la détérioration des services de soins offerts par les hôpitaux publics et les centres de santé de base a entraîné une aggravation des inégalités sociales et régionales de santé et qui a abouti à des services de santé à deux vitesses et au non-respect du droit constitutionnel à la santé et que cette détérioration fait partie de la responsabilité de l’Etat.
Parmi les organisations signataires, on peut citer la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme, le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme, le Forum Tunisien des Droits Économiques et Sociaux, Mourakiboun, et l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates.