La mobilisation contre le tabac s’organise partout dans le monde mais n’a toujours pas apporté les résultats escomptés malgré une amélioration observée dans certains pays.
Causant plus de 7 millions de décès chaque année, le tabac engendre des coûts colossaux non seulement pour les particuliers mais aussi pour les gouvernements, des coûts qui s’élèvent à plus de 1400 milliards de dollars (US $) en dépenses de santé et en perte de productivité.
«Le tabac est une menace pour nous tous», déclare le Directeur général de l’OMS, le Dr Margaret Chan. «Le tabac aggrave la pauvreté, bride la productivité économique, pousse les ménages à faire de mauvais choix alimentaires et pollue l’air intérieur.»
La solution à ce fléau est dans la prise de mesures drastiques de lutte anti-tabac. Parmi les mesures les plus dissuasives, protégeant à la fois les consommateurs et les non consommateurs et la taxation des produits du tabac. Jusqu’à présent insuffisamment appliquée, l’augmentation des recettes fiscales sur le tabac permettrait de renforcer la mobilisation des ressources nationales et de créer la marge budgétaire nécessaire pour que les pays atteignent les priorités de développement définies par le Programme de développement durable à l’horizon 2030, selon les estimations de l’OMS.
Sur le plan individuel et plus particulièrement en cette période du mois du Ramadan, une occasion s’offre, pour les consommateurs de tabac qui observent le jeûne, de se distancier de ce produit nocif pour la santé. L’obligation religieuse et l’interdit les amenant à réaliser un travail d’autocontrôle primordial dans le processus d’arrêt du tabac.
Si certains profitent de cette occasion qui se présente à eux tous les ans pour tenter d’arrêter de fumer, il est nécessaire que ce travail soit réalisé avec l’aide d’un professionnel. A l’heure actuelle, la Tunisie ne dispose pas de moyens d’aide au sevrage en ligne ou par téléphone comme dans des pays tels que la France (ligne nationale de l’INPES, Tabac Info Service) mais il est possible de consulter un médecin formé à cet effet pour obtenir l’aide nécessaire à l’arrêt du tabac.
Le mois de Ramadan est l’occasion de se libérer du tabac, et le 31 mai, Journée mondiale sans tabac, est un rappel à la nécessité de faire de la lutte contre le tabac une priorité à la fois personnelle mais aussi au niveau des sociétés. Pourquoi donc ne pas joindre ces deux occasions et en profiter pleinement ?