L’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) vient de publier la liste des cinq premiers produits qui ont subi la plus grande inflation durant la période qui s’étale de 2010 à 2017, avec à leur tête les produits alimentaires et les articles d’habillement.
Alors que l’ensemble du panier des ménages a augmenté de 36,3 % entre le mois de janvier 2010 et le mois d’avril 2017, certains produits ont connu une forte inflation allant jusqu’à 80%.
Cette forte inflation confirme, selon l’OTE, le sentiment général d’une augmentation du coût de la vie par la population.
Parmi les cinq produits, dont le prix a le plus augmenté, figurent trois produits alimentaires et deux articles d’habillement.
En premier lieu, selon le TOP 5 de l’OTE, le poste légumes a affiché une hausse soutenue des prix et constitue le produit qui a le plus augmenté depuis janvier 2010 avec 79,3%.
Suivent les fruits qui ont aussi connu une inflation très importante, avec une augmentation des prix de 63,5% durant la même période; sachant qu’une certaine stabilisation des prix a été enregistrée depuis le mois de septembre 2016.
Les huiles alimentaires ont également connu une augmentation des prix de 65,2% depuis janvier 2010, avec un rythme nettement accéléré depuis le mois d’octobre 2016.
Dans la même liste, figurent les articles d’habillement qui ont connu aussi une forte inflation entre janvier 2010 et avril 2017. L’augmentation des prix la plus remarquable a été enregistrée au niveau des vêtements avec 60,6% et des accessoires d’habillement avec 70,4%.
Si l’on peut comprendre l’augmentation du coût de l’habillement et relativement celui des huiles alimentaires (soja, tournesol, etc.) suite à la dégringolade du dinar face à l’euro et au dollar et du surcoût des importations nécessaires à leur fabrication, celui afférent aux légumes et aux fruits, par principe produits essentiellement locaux, est inacceptable.
Il démontre de plus en plus que l’anarchie s’est installée dans les circuits de distribution et que le « contrôle » de cette dernière fait l’objet d’une main-mise d’organisations de type mafieux…
Il suffit d’ailleurs de faire le tour des marchés dits « de périphéries », là où le contrôle des autorités n’est peu ou pas exercé, et là ou radio « Mosaïque » ne fait pas état des prix à la consommation du « jour », pour se rendre compte, avec les étals de produits « importés », que ça commence à ressembler de plus en plus au décor des quartiers où a été tourné le film « Gommorra », du nom de la célèbre organisation criminelle napolitaine…