L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) réaffirme ses réserves concernant le projet de loi fixant les dispositions exceptionnelles de départ à la retraire anticipée dans la fonction publique.
En effet, suite à une séance d’audition de représentants de l’UGTT devant la commission parlementaire de l’organisation de l’administration, Abdelkrim Jrad, secrétaire général adjoint chargé de la couverture sociale, de la santé et de la sécurité professionnelle, a expliqué les réserves de la centrale syndicale. Pour lui, le projet de loi nécessite plus de vérification et plus d’amendement.
Il a indiqué que la centrale syndicale a reçu tardivement un exemplaire du projet de loi, soit la veille de la séance de l’audition. Il condamne par ailleurs le fait que l’UGTT n’a pas reçu le projet de loi via une voie officielle. Une telle attitude dénote, selon lui, d’une négligence à l’égard de l’UGTT.
Que reproche l’UGTT au projet de loi ?
Les réserves que la centrale syndicale a émises sont de deux ordres. En premier lieu, Abdelkrim Jrad a fait remarquer qu’une première lecture du texte donne l’impression que le fonctionnaire peut d’office bénéficier de la procédure. Or, il n’en est rien, car la présidence du gouvernement peut bel et bien rejeter la demande. En deuxième lieu, Abdelkrim Jrad estime que le dernier délai pour le dépôt du dossier est court et qu’il faut le prolonger à un an.
De plus, seuls les assurés sociaux ayant atteint 60 ans durant la période allant du 1er janvier 2018 au 1er janvier 2021 sont concernés par le projet de loi. De même, les assurés concernés sont tenus de déposer leur demande au plus tard un mois après la publication de la loi au Jort.