La Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) a été on ne peut plus catégorique en ce qui concerne sa position par rapport à certains aspects du cours qu’ont pris les procédures engagées dans le dossier relatif à la lutte contre la corruption.
La LTDH vient à ce titre d’affirmer son refus net et catégorique du fait que « des civils soient jugés devant une juridiction militaire », dans un communiqué publié mercredi. Elle a en outre fait part de son « étonnement » de ce qu’elle a désigné comme étant une forme d’ambiguïté qui a caractérisé les procédures relatives à la mise en résidence obligatoire, les arrestations et » les violations « qui en ont découlé.
La LTDH a affirmé aussi son refus du recours au décret n°50 de l’année 1978 relatif à l’état d’urgence qu’elle considère contraire à la Constitution de 2014 en plus du fait que selon elle, il avait été promulgué pour « réprimer le mouvement syndical et pour incarcérer ses dirigeants ».
Elle a de plus fait part de sa conviction de l’obligation de combattre efficacement la corruption, et ce, dans le cadre d’un plan général pertinent et courageux.
Tout ceci selon elle dans le cadre de la transparence et le respect du droit au « traitement humain convenable et de celui relatif au jugement équitable » et dans le respect de la loi.
Elle a également exprimé, d’une part, sa crainte à propos de la réalité des droits aussi bien sur le plan général qu’individuel. Et son soutien de tout ce qui est de nature à consolider les institutions de l’Etat afin d’ arrêter « l’hémorragie de la corruption et ses protagonistes, d’autre part.
La LTDH a tenu à cette occasion à appeler à retirer le projet de loi sur la réconciliation en guise de bonne foi ».