La campagne Manich Msameh ( je ne pardonne pas) distribuera ce soir des tracts afin de donner sa propre interprétation du projet de loi de réconciliation économique et financière.
La campagne commencera à Bab El khadra, en passant par Bab Souika, la Médina avant d’arriver à l’avenue Habib Bourguiba.
Lors de cette campagne, il est question de rencontrer les citoyens et de leur expliquer les grands axes de ce projet de loi. L’action s’inscrit dans un cadre hostile au projet de réconciliation économique et financière. Si les partis politiques qui soutiennent le projet de loi affirment qu’il permettra de relancer l’économie tunisienne, de redonner confiance à l’administration et de faire table rase du passé, une partie de la société civile et de l’opposition considère que le projet de loi n’est pas conforme à l’esprit de la Constitution, blanchit les corrompus et se substitue à l’Instance vérité et dignité.
D’un autre côté, l’Association des anciens parlementaires n’a pas manqué d’exposer ses arguments pour défendre le projet de loi. Cependant, le sort du projet de loi demeure tributaire du vote au sein de l’Assemblée des représentants du peuple et de l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois en deuxième lieu, si un quorum de 30 députés déclarent le projet de loi anticonstitutionnel.
Pour rappel, le projet de loi de réconciliation nationale dans le domaine économique a été soumis au Conseil des ministres par le Président de la République, Béji Caïd Essebsi, en date du 14 juillet 2015. L’objectif principal du projet de loi, d’après son article 12, est la création d’une commission qui sera chargée de l’examen des revendications présentées par les concernés par la réconciliation.