« Conformément aux données collectées par le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux, au cours de l’année 2016, 820 migrants tunisiens ont atteint les côtes italiennes contre 569 en 2015 soit une hausse de 45% », lit-on dans le rapport annuel sur la migration irrégulière en Tunisie en 2016, qui vient d’être publié le 3 juin 2017.
Durant la même année, 1105 migrants ont été interceptés aux frontières tunisiennes, un accroissement de 72% entre 2015 et 2016. Le rapport explique le chiffre par « la situation économique et sociale défavorable de la Tunisie dont le chômage a atteint 15,4% en 2016, indique l’observatoire maghrébin des migrations ».
En 2016, le nombre de migrants avait triplé par rapport à celui de 2015, passant de 25 tentatives en 2015 à 75 en 2016, indique le même rapport.
En ce qui concerne les gouvernorats de provenance de ces migrants, les chiffres dévoilent que plus de la moitié (64 %) proviennent du gouvernorat de Sfax, 37% du gouvernorat de Nabeul, 27% en raison de facteurs historiques et notamment géographiques.
Par contre, « seulement 14% ont tenté de rejoindre l’Italie depuis Monastir et 11% depuis Mahdia. Moins d’individus ont essayé d’immigrer clandestinement depuis Bizerte (1,8%), Gabès (3,16%), Médenine (4%), du Grand-Tunis (2,35%) et Sousse (0,45%). »
Qu’en est-t-il des femmes d’origine tunisienne ? D’après le rapport, elles sont encore minoritaires, puisqu’elles ne constituent que 31% du total des femmes tandis que 69% sont d’origine étrangère majoritairement subsaharienne.