La nouvelle est confirmée. Le Tribunal de première instance de Tunis s’est prononcé pour la suspension, pendant un mois, des activités du parti Hizb ettahrir, et ce, à partir d’aujourd’hui 7 juin.
Cette décision a été prise suite à une plainte déposée par le Contentieux de l’Etat sur les pratiques douteuses de Hizb ut-Tahrir comme celle de ne pas avoir respecté le décret-loi portant sur l’organisation des partis politiques.
De ce fait, en marge de son audition à l’ARP, le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l’homme, Mehdi Ben Gharbia, a souligné que la plainte date du mois d’avril suite aux divagations de certains membres de ce mouvement portant atteinte à l’Etat de droit et à sa République.
Rappelons dans une déclaration à l’Economiste maghrébin, Wahid Ferchichi, professeur de droit public, a déclaré que tout parti politique, tel Hiz Ettahrir, qui ne se soumet pas au droit tunisien, devrait être radié parce qu’il constitue une menace et relève donc du Code pénal qui punit ce genre d’infraction.
D’après M.Ferchichi, c’est au Chef du gouvernement qu’il revient de prendre une mesure provisoire, comme l’arrêt des activités du parti, en attendant la décision du tribunal qui prononcera son verdict par la suite.
Wahid Ferchichi conclut en s’interrogeant : « Allons-nous regretter les législations passées qui interdisaient purement et simplement la constitution de partis politiques sur des bases religieuses ? »