La guerre contre la corruption est lancée depuis le 23 mai dans le cadre de l’opération « Mains propres ». Intervenant sur les ondes radiophoniques Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, a souligné que les barons de la corruption n’ont pas été tous arrêtés. « J’ajouterais que 90% de ces personnes sont impliquées dans des dossiers de corruption », a-t-il souligné.
Et de poursuivre: « Il faut reconnaître que la contrebande n’est qu’un volet de la corruption. D’ailleurs, il y en a d’autres beaucoup plus subtils et dangereux comme celui des marchés publics ».
De ce fait, M Tabib a rappelé que la corruption lors de l’adjudication de marchés publics touche 25% de la totalité de ces marchés, soit des pertes colossales pour l’économie tunisienne.
Evoquant la corruption de certains juges, M. Tabib ne l’a pas nié. Il a souligné: « Il y a cette possibilité. En effet, certains juges seraient impliqués dans des affaires de corruption, à titre d’exemple vouloir ralentir certains dossiers qui dérangent. Cette démarche n’est pas nouvelle et n’est pas le propre de la Tunisie mais partout dans le monde ».
Interrogé sur la campagne de dénigrement orchestrée à son égard, il a répondu: » Je mets au défi les personnes qui profèrent des calomnies à mon égard de présenter des preuves. Ai-je jamais eu à défendre en tant qu’avocat un personnage comme Chafik Jarraya ? C’est facile à vérifier même si l’on s’en tient au droit, un avocat est tenu d’assurer la défense de n’importe quel accusé quel que soit son délit ».
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