Les dirigeants de 11 pays d’Afrique se réuniront au sommet du G20 les 12 et 13 juin en Allemagne. Invité au G20 par la Chancelière Allemande Angela Merkel, le président de la République tunisienne Béji Caïd Essebsi, sera présent lors du sommet. Egalement présents les chefs d’Etat de La Côte d’ivoire, du Rwanda, du Sénégal, du Maroc, de l’Éthiopie, du Niger, du Ghana, de l’Egypte, du Mali et la République de Guinée.
De ce fait, la présidence de la République a souligné dans un communiqué que cette visite sera une opportunité pour attirer les investisseurs vers l’Afrique. Le chef de l’Etat effectuera de nombreuses rencontres avec des responsables de pays participant au sommet.
Renforcer la coopération pour un développement économique durable des Etats africains et endiguer la migration, tels sont aussi le mot d’ordre de cette rencontre entre les dirigeants africains et les grands argentiers des principales économies du monde, lors d’un sommet du G20 dans l’intérêt de mettre sur pied un partenariat intitulé « Compact with Africa« .
Tout comme il est question d’évoquer le débat sur la migration, mais aussi sur les perspectives du marché de l’emploi pour les 450 millions de jeunes africains.
De ce fait les Etats africains doivent mettre en place des réformes pour réduire le chômage. D’après le dernier rapport de l’ONG ONE, d’ici 2050 ans le continent africain comptera plus de jeunes que tous les pays du G20 réunis. Autrement dit, les jeunes en Afrique seront dix fois plus nombreux que les jeunes dans l’Union européenne, au moins 2,5 milliards d’habitants.
Cela dit, si ce nouveau partenariat « Compact with Africa » sera bien mené et voit le jour, en doublant les investissements dans l’éducation, l’emploi et l’émancipation afin de soutenir un programme de réformes économiques et politiques sur le continent, il pourrait déboucher sur une augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 500 milliards de dollars par an- soit environ un tiers du PIB actuel de l’Afrique subsaharienne- au cours des 30 années à venir. De ce fait, le retour sur investissement est encore bien plus élevé, évoque le rapport.
Par ailleurs, l’ONG a noté que plus de 70% de grands cas de corruption impliquent des sociétés écrans. Et pour lutter contre la corruption, il suffit de mettre en place des politiques appropriées et ce en améliorant les infrastructures et en donnant la priorité à la création d’emplois.
Il est à rappeler que plus d’une centaine d’investisseurs sont attendus lundi et mardi à Berlin, mais aussi les institutions financières internationales censées apporter un soutien technique aux Etats dans leurs réformes.