On ne le dira jamais assez : le placardage d’affiches publicitaires que ce soit en plein centre-ville, ou même au niveau des périphéries, n’obéit à aucune règle, que se soit d’opportunité de l’endroit, de l’esthétique que de gestion.
Une gabegie en bonne et due forme. Le phénomène- parce que c’en est véritablement un- prend des allures si disproportionnées qu’il n’échappe désormais à personne. Cela nuit manifestement à l’esthétique de la ville, qui déjà du fait d’autres phénomènes de même acabit ou presque est durement malmenée.
Aucun espace n’est épargné et même si l’endroit est occupé par une pub cela n’arrive pas à retenir les ardeurs. On déchire sauvagement l’affiche pour coller par-dessus une autre. Les poteaux, que ce soit d’électricité ou autre, sont aussi la cible de ce placardage anarchique. On y colle de tout avec toutefois une prédilection pour les annonces de fortune du genre: « untel achète meubles d’occasion », « untel vend du zhar (extrait de fleur) », « cherche couturière », etc.
Ce phénomène a pris plus d’ampleur ces dernières années, encouragé par une police municipale obligée de baisser la garde ou occupée à traiter d’autres affaires. Les « agresseurs » de nos murs ne se gênent nullement pour prendre les devants et défier chaque fois avec plus d’audace les règles de bienséance et le droit de la société à un environnement souriant.
La propriété privée est violée sans crier gare. On remarque des placardages sur les portes des magasins et même les entrées d’immeubles. Un comportement qui perdure et ne semble nullement devoir s’arrêter. Et la ville de supporter impuissante cette anarchie qui prospère malheureusement en toute impunité.
Curieux tout de même que ce manège puisse en toute liberté continuer à se dérouler sous nos yeux impuissants.
Les autorités se doivent de sévir, surtout que leur tâche dans ce domaine est grandement facilitée. En effet, chaque placardage anarchique porte la signature de son auteur. Une confession en quelque sorte signée. L’affiche invite à faire connaissance avec celui qui l’a exposée. On n’a qu’à faire la liaison et, impérativement, appliquer la loi.
Alors, de grâce, que nos murs soient à l’abri de ces « tagueurs » de bas étage.