Ça s’en va et ça revient ! Le tribalisme : à Kébili, à coups de chevrotine, de gourdins et d’armes blanches, pour un simple tracé de route ; peut-être demain, à Douz ; le tribalisme est de retour, mais on peut se poser la question : est-il jamais parti, depuis que les Hilaliens ont déferlé sur ce pays ? Pourtant, Bourguiba nous avait prévenus : la perte de ce pays, ne viendra que de ses propres enfants.
On y est déjà. Des politiciens imbus de leur petite personne, sans scrupules et surfant sur la vague populiste ont fait le reste. Résultat : presque plus d’Etat et un sentiment national sévèrement malmené et qui s’effiloche chaque jour un peu plus. On crée des boulevards et on monte les uns contre les autres.
Je me demande ce que l’ancien président Moncef Marzouki et ses fidèles lieutenants du Harak sont en train de faire, eux qui se font tellement de soucis pour le Qatar? Bien sur, ils ne sont pas les seuls.
Après la campagne « Où est le pétrole », voici venu le temps de « Touche pas à mon Qatar ».
N’aurait-il pas mieux valu pour toute cette faune qui vit des largesses de l’émirat qu’elle aille faire campagne dans le Sud pour recoller les morceaux? Après avoir caressé les égoïsmes tribaux dans le sens du poil, cela aurait été, je crois, la meilleure chose à faire. Sinon, comment qualifier cet alignement aveugle?
Ça s’en va et ça revient, la tricherie au Bac
Pourtant, avant son départ, le ministre sortant de l’Education Néji Jalloul n’a eu de cesse de répéter que toutes les précautions techniques avaient été prises pour dissuader tout fraudeur. Peine perdue : les as de la fraude viennent de démontrer qu’ils ont plus d’un tour dans leur sac, au grand dam du brillantissime Slim Khalbous auquel est revenu la charge de prendre le relais, pour assurer un intérim dont on est sûr qu’il n’ira pas au-delà de la fin de l’année scolaire.
Ça s’en va et ça revient pour les «Moujahidines» tunisiens de Daech
Par monts et vallées pour mieux nous narguer : « Attrape-moi, si tu peux! » Le Président de la République aura beau entourer de toute sa sollicitude la mère des deux martyrs Mabrouk et Khélifa Soltani, ce n’est pas demain que l’hydre terroriste sera vaincue.
A propos, n’avez-vous pas trouvé bizarre, et à la limite suspect, qu’aucun Tunisien ne figure sur la liste noire des personnes soupçonnées de collusion avec le terrorisme? Pourtant, ce ne sont ni les noms, ni les milliards qui ont servi à faire de nos jeunes des machines à tuer en Syrie et ailleurs au Moyen-Orient, qui manquent. Il y a bien des gens derrière tout cela.
Ça s’en va et ça revient pour les retraités
Comme une litanie, comme un vieux disque rayé qui braille à vous faire crever les tympans. Je crois que M. Youssef Chahed et tous ceux qui l’ont précédé à la Kasbah ont un véritable problème avec les retraités de ce pays, devenus zone de fixation pour des gouvernements successifs en mal de solutions, pour éviter que la CNRPS et la CNSS en arrivent à ne plus pouvoir honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs affiliés. Et cela tourne à l’acharnement.
Trop généreuses les pensions des retraités, estime-t-on au gouvernement qui vient de soumettre à l’attention de l’UGTT, un énième projet de réforme, où la révision à la baisse des pensions de retraite occupe une place privilégiée.
Des retraités qui ont déjà un pied dans la tombe et qui déjà ne sont presque plus… Rappelez-vous les propos d’un certain Mahmoud Ben Romdhane, ancien ministre des Affaires sociales, sur ces vieux gâtés qui n’ont plus besoin de beaucoup choses pour ce qu’il leur reste à vivre, propos vite démentis pour déformation et sortie hors du contexte, comme d’habitude. Heureusement que du côté de la place Mohamed Ali, on veille au grain : on ne touche pas à un acquis.