Le projet de loi relatif à la création du Conseil national du dialogue social ne prévoit d’avoir pour interlocuteurs que le patronat et le syndicat les plus représentatifs.
Dans son article 2, le projet de loi prévoit une composition tripartite du Conseil national du dialogue social (représentant du gouvernement, représentant de l’UGTT et représentant de l’UTICA). Ainsi, le dialogue repose sur le consensus entre le représentant du gouvernement et les deux partenaires sociaux.
Cependant, voici que l’UTAP (Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche), dans un communiqué publié récemment, rappelle qu’ elle est elle aussi un interlocuteur important puisqu’elle compte parmi ses affiliés des milliers d’agriculteurs et de pêcheurs.
Par ailleurs, un certain nombre d’observateurs ont recommandé qu’un représentant de l’ODC (organisation de défense du consommateur) fasse partie du Conseil afin qu’il soit une force de suggestion. A priori le projet en question en cours de discussion semble s’orienter vers un cercle tripartite.
Cependant, vu le nombre de missions confiées au Conseil, il devra accueillir un grand nombre d’organisations provenant de différents horizons. Rien que de jeter un coup d’œil sur les missions qui lui seront confiées pour comprendre l’importance du nouvel organisme. A titre d’exemple, on peut citer : l’instauration d’un climat social capable de booster l’investissement, garantir un dialogue tripartite efficace autour des sujets d’intérêt commun et donner son avis sur les réformes proposées par le gouvernement.