On reparle aujourd’hui des élections municipales qui se tiendront dans 6 mois, le 17 décembre 2017, suite à la campagne de sensibilisation menée par le parti Afek Tounes contre l’abstentionnisme.
3,2 millions de Tunisiens ne sont pas encore inscrits au registre des élections. Que faut-il faire pour les inciter à voter ? Le parti Afek Tounes a lancé, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui à Tunis, une campagne de sensibilisation intitulée : « Inscris-toi et change la donne » du 19 juin au 10 août ( la période de l’inscription prévue par l’ISIE).
Kabil Daoud, membre du bureau politique du parti Afek Tounes, a reproché à l’ISIE de tarder à lancer les inscriptions. Citant l’exemple de la France où les gens ont la possibilité de s’inscrire un an et demi avant la tenue des Municipales, contrairement à la Tunisie où on valide les inscriptions pendant les deux mois de la période estivale, il souligne : « J’ai l’impression qu’ils ne veulent pas que les gens votent. L’ISIE prétend que les inscriptions doivent avoir lieu 4 à 5 mois avant la tenue des élections. Or si c’est volontaire ou non tout est fait pour que ce soit difficile ! ».
Il ajoute: “ J’incite les personnes à s’inscrire car si on est insatisfait, la seule manière de changer la donne c’est d’aller voter. Il y a toujours une possibilité, en allant voter, que cela aille mieux et qu’on mette fin à la petite corruption qui sévit dans les municipalités ». Et d’ajouter que les Municipales changeront la donne car le citoyen sera un vecteur éminent dans les décisions de sa commune.
De son côté, Faouzi Ben Abderrahman, vice-président du parti, a déclaré : « L’essentiel aujourd’hui est que tout le monde participe à cet effort de sensibilisation du citoyen. L’élection municipale est une question sur laquelle on peut sensibiliser plus facilement les citoyens car cela concerne la qualité de la vie du citoyen sur le plan local ».
Evoquant le Code des collectivités locales, M. Abderrahman a souligné qu’il nécessite un débat. Et de poursuivre : » La décentralisation des pouvoirs permettra de porter davantage l’attention sur les affaires locales. La préparation du Code des collectivités locales devrait prendre en considération plusieurs aspects ».
Faouzi Ben Abderrahmane a fait remarquer, en conclusion, qu’environ 400.000 personnes ne disposent pas encore de carte d’identité (personnes âgés, jeunes…).