Suite à son élection, le nouveau Président de la République Française, Emmanuel Macron, a réservé sa première visite au Maroc et envisage également de rendre visite à l’Algérie. La Tunisie ne figure pas au programme de ses visites. Riadh Sidaoui, politologue, fait l’état des lieux des relations tuniso-françaises.
Pour M. Sidaoui, deux facteurs, l’un subjectif et l’autre objectif président à cette attitude du nouveau président français. Tout d’abord, le politologue considère que le Président français n’a pas oublié qu’il n’a pas été bien reçu lors de sa visite en Tunisie pendant sa campagne présidentielle. » Personne n’aurait cru que Macron puisse devenir le nouveau locataire de l’Elysée. Il s’attend à ce que les responsables tunisiens réparent cet outrage », estime-t-il.
En ce qui concerne le facteur objectif, Riadh Sidaoui estime que le poids économique, politique et démographique du Maroc et de l’Algérie a toujours primé lors des premières visites des présidents français nouvellement élus. La Tunisie n’est en rien visée sur ce plan là. «Chaque pays a ses propres priorités économiques et diplomatiques et sur ce plan-là Macron semble connaître les siennes», énonce le politologue.
Il conclut en affirmant que les traditions diplomatiques entre les deux pays étant si ancrées qu’il est peu probable qu’un changement radical de la politique étrangère de la France à l’égard de la Tunisie puisse survenir.