Enfin, le sit-in d’El Kamour est levé. Un accord a été signé ce matin entre le gouvernement et les représentants des sit-inneurs, sous l’œil bienveillant du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, qui s’est porté garant du respect des deux parties de leurs engagements.
Après une rude journée de négociations qui se sont déroulées hier à Tataouine, l’accord est finalement conclu et l’on s’attend à une levée imminente du sit-in qui, de l’avis de tous a assez duré, et à la reprise immédiate de la production du pétrole et du gaz dans la région.
La dernière proposition faite, il y a plus d’un mois, par le gouvernement et qui a conduit à une levée partielle du sit-in, a été nettement améliorée, mais aussi, avec cette fois-ci, un calendrier bien précis de la mise en œuvre de l’accord.
Ainsi, contre l’engagement de levée du sit-in et de la reprise immédiate de la production dans les sites pétrolier et gazier de la région, le gouvernement s’engage au recrutement de 1500 personnes dans les sociétés pétrolières (la première proposition prévoyait 1000 recrutements dans les sociétés pétrolières), dont 1000 seront intégrés d’ici la fin de l’année 2017 et les 500 autres ultérieurement, avec une prime de recherche d’emploi de 500 dinars mensuelle, pour les 500 autres personnes qui ne seront recrutés qu’en 2018, et ce à partir de septembre prochain et jusqu’à leur recrutement définitif.
En outre, 3000 personnes seront recrutées dans la Société de l’environnement suivant un plan échelonné sur trois ans et un budget de 80 millions de dinars alloués au fonds de développement de la région de Tataouine (la première proposition était de l’ordre de 50 millions de dinars). Le gouvernement s’engage par ailleurs, à ne pas intenter de procès contre les sit-inneurs, notamment pour les événements qui ont eu lieu à Tataouine le 22 mai dernier.
Un dénouement «heureux» pour un mouvement protestataire qui a non seulement paralysé la région de Tataouine, mais aussi aggravé le déficit budgétaire de l’Etat. Notamment dans le chapitre des subventions pour le soutien du secteur des carburant. Pas plus tard qu’hier, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Imed Hammami, a annoncé, à Tataouine, l’épuisement, depuis le début de ce mois de juin, du budget consacré au soutien du secteur de l’énergie.
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