Les partenaires Tuniso- Japonais viennent de conclure ce qu’un accord cadre préalable avait décidé. Le projet de construction d’une centrale, à côté de l’existante actuellement, a entamé hier ses premiers pas qui le mèneront à la concrétisation finale en deux phases d’ici avril 2020. Un projet de grande envergure. Focus.
Une cérémonie aux allures bien prometteuses que celle qui a eu lieu hier en fin de matinée au siège de la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG) réunissant les partenaires tunisiens et japonais; elle a vu la signature des contrats relatifs au projet- en stade avancé de logistique- de construction de la centrale Rades C.
Plusieurs participants et hôtes étaient présents, dont la ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, les représentants de l’Ambassade du Japon à Tunis, le Représentant Résident du Bureau de la JICA en Tunisie (Agence Japonaise de Coopération Internationale), le PDG de MHPS Europe ( Mitsubishi Hitachi Power Systems), le Directeur Général de Sumitomo Corporation, ainsi que de nombreux invités des institutions concernées et du monde de la presse.
Coût global de 800 MD
Dans son allocution de bienvenue, Moncef Harrabi, PDG de la STEG, a tenu à mettre en valeur l’importance de l’évènement et les atouts prometteurs dont il recèle, surtout que le projet s’inscrit dans le cadre de la nécessaire opération de satisfaction de la demande en électricité. Il fournira à cet effet 400 Mégawats et sera mis en réalisation en deux phases.
La première sera achevée en 2019, la seconde, quant à elle, se terminera en avril 2020.
La centrale de Rades C sera construite par Mitsubishi pour un coût global de 800 millions de dinars, par le biais d’un financement bancaire japonais, avec des modalités spécifiques de crédit.
«Par ces contrats que nous signons aujourd’hui, nous contribuons à diriger dans le bon sens la coopération tuniso- japonaise. En fait, nous concluons une étape et entamons une autre», a-t-il conclu.
Pour sa part, la ministre a mis en exergue les bienfaits de cette coopération qui s’est toujours, a-t-elle souligné, manifestée par d’excellents résultats sur le plan pratique, comme en témoigne la cérémonie de signature des contrats relatifs à la construction de la Centrale de Rades.
Les intervenants par la suite sont allés dans le même sens en considérant, à l’unanimité, que ce projet qui s’étalera sur le temps, est porteur de promesses quant aux multiples axes de coopération possible.
Réalisation en deux phases pour 450 MW
Le projet de réalisation de la centrale qualifiée à cycle combiné Bi-Arbres de Rades C vient, comme le précise la fiche technique s’y référant, satisfaire la demande énergétique du pays en veillant à implanter d’ici 2020 d’une centrale d’une puissance d’environ 450 MW. Il comporte les études, la fabrication en usine, le transport à pied d’œuvre, le montage sur site et toutes les étapes impératives, et combien sophistiquées, de la mise en place de la centrale.
Afin de lui donner toute la fonctionnalité requise, il est prévu, entre autres, la réalisation d’ouvrages nécessaires dont ceux relatifs au mouvement d’eau de mer pour le système de refroidissement de la centrale.
De même, ceux inhérents à l’évacuation de l’énergie électrique et de celle de l’alimentation de la centrale en gaz.
Crédit sur 40 ans avec une grâce de 10 ans.
De coût global comme cela a été dit de 800 millions de dinars, ce projet sera implanté à proximité de la centrale thermique existante de Rades. Les délais de réalisation seront pour la première étape de 22 mois (Mai 2019) et pour la seconde de 33 mois (Avril 2020).
Un accord préalable a été signé à ce propos le 17 juillet 2014 avec la JICA, lequel a mis en exergue quelques-unes des plus importantes caractéristiques du projet, à savoir le montant du crédit qui sera alloué, soit 38 milliards et 75 millions de Yen, pour une période de remboursement de 40 ans, avec un délai de grâce de 10 ans et un taux d’intérêt chiffré à 0.60%.
Pour ce qui du taux d’employabilité de ce projet, il est question pour la période dite de pointe relative à la main-d’œuvre provisoire de 2000 employés environ. Pour la main-d’œuvre permanente pour l’entretien et l’exploitation de la centrale, le projet prévoit 150 postes.