L’Association Mourakiboun a effectué une mission d’observation sur le démarrage des inscriptions des électeurs aux élections municipales. Mourakiboun a émis un certain nombre de réserves.
L’association a indiqué que l’ISIE n’a pas encore publié la liste des bureaux d’inscription, ce qui constitue « une infraction à la transparence des élections et une atteinte aux standards internationaux en la matière ». A cet instar, l’association a indiqué que cela a eu des répercussions négatives sur le nombre de citoyens qui n’étaient pas nombreux à venir s’inscrire pendant le premier jour.
En ce qui concerne la préparation des bureaux d’inscription pour l’accueil des électeurs, le rapport indique qu’il n’existe pas de bureaux ouverts la nuit ni d’enseignes indiquant l’emplacement des bureaux d’inscription. « La plupart des bureaux d’inscription sont ouverts à l’exception du bureau de Monoprix au Kef, le bureau de poste de Gafsa-Sud et le bureau de poste Cité Mahrajène à Tataouine » indique le rapport.
Mourakiboun recommande la publication urgente de la liste de tous les bureaux d’inscription afin que les citoyens puissent s’y rendre pour s’inscrire, de mettre en place une stratégie globale de ciblage des électeurs (âge, nombre et emplacement).
Etant donné que les bureaux d’inscription ne sont pas équipés pour accueillir les personnes à besoins spécifiques, l’association a recommandé de les équiper de manière adéquate. En ce qui concerne le volet incitation à l’inscription, l’association a recommandé d’activer le numéro du centre d’appel 1814 la nuit.
Dans le même sillage, l’association ATIDE a constaté plusieurs défaillances :
- La faiblesse notoire de la campagne de sensibilisation de l’ ISIE
- La faible participation des citoyens
- L’absence de signalisation et de panneaux indiquant l’emplacement et les horaires d’ouverture des bureaux d’enregistrement
- Des retards dans la mise en place des bureaux d’enregistrement et leur aménagement
- Le manque de coordination préalable entre certaines IRIEs et des centres commerciaux
- L’absence de certains bureaux d’enregistrement malgré l’annonce de leur existence
- Des municipalités créées récemment mais dans lesquelles il n’existe pas de bureau d’enregistrement et d’autres qui n’ont pas de locaux
- Le partage de certains bureaux d’enregistrement des mêmes locaux que le reste des services municipaux
- Des bureaux d’enregistrement isolés et d’autres non accessibles aux personnes handicapées
- Un nombre insuffisant d’agents d’enregistrement
- Interruption de la connexion Internet et du système d’enregistrement
- Certains agents ne portent pas de badge.