24 heures après le coup d’envoi de l’opération d’inscription des électeurs qui vient d’être lancée lundi 19 juin, jusqu’au 10 août 2017, soit moins de deux mois.
» 2432 inscrits ont été enregistrés dès le premier jour au registre électoral », a affirmé Chafik Sarsar, président démissionnaire de l’ISIE.
Et de poursuivre : « Des campagnes de sensibilisation, des médias et des réseaux sociaux ont été utilisés pour améliorer le processus d’enregistrement des électeurs pour les élections municipales ».
Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’obtenir l’inscription de 3 millions 400.000 personnes dont les jeunes qui sont réticents. Pour Nabil Baffoun, membre de l’ISIE, il a soulevé qu’il s’agit d’un grand défi pour l’administration. Il précise : « On a déjà eu des rencontres avec la société civile comme Atide Iwatch et Mourakiboun afin d’attirer un grand nombre de Tunisiens. Notre cible ce sont les jeunes et les femmes rurales ».
Qu’en pensent certains partis politiques ?
Watfa Belaid, présidente du comité central du parti Machrou3 Tounes, a fait savoir que son parti est prêt pour les municipales. Elle déclare: « Cela dit, même si nous sommes prêts, nous avons tout de même quelques réserves, notamment après les déclarations du président démissionnaire de l’ISIE, Chafik Sarsar, qui avait décelé beaucoup d’infractions sans en donner les détails ».
Selon elle, les élections ce ne sont pas des textes de loi, mais tout un environnement du processus électoral avec la mise en place des tribunaux administratifs régionaux, la délimitation des nouvelles municipalités qui n’a pas encore eu lieu.
Elle conclut: « Tout ceci doit être mis en place si nous voulons parler des élections municipales. D’ailleurs, cela nous incite à réfléchir si nous voulons faire des élections pour les élections ou nous voulons faire des élections en bonne et due forme afin d’avoir des municipalités réussites. Tout l’enjeu est là. Tout comme il faut se rappeler que le citoyen devient de plus en plus réticent vis à vis les partis politiques ».