L’historien spécialiste de l’histoire contemporaine Fayçel Cherif vient de publier un nouvel ouvrage intitulé « Histoire de l’Armée tunisienne de l’indépendance: la genèse 1956-1960 » en 360 pages, édité par le Centre de publication universitaire de La Manouba. La publication de l’ouvrage coïncide avec le 61ème anniversaire de la création de l’Armée nationale.
Dès l’avant- propos de l’ouvrage, l’historien affiche son objectif : il s’agit d’écrire l’histoire de l’Armée nationale tout en empruntant une démarche scientifique, et ce, malgré les obstacles qui se dressent devant lui, à savoir le manque de sources et le droit de réserve des anciens officiers.
« Entreprendre l’écriture de l’histoire de l’Armée tunisienne nous met face à une responsabilité historique car une telle étude ne doit aucunement se cantonner à un rôle commémoratif, protocolaire ou historicisant. Notre but tendra à définir la dimension à la fois chronologique et analytique de ce fait important dans l’histoire contemporaine de la Tunisie ».
Pour lui, la période 1956-1960 est une période féconde. Afin de mener à bien son travail, l’historien a commencé son entreprise depuis 2006, et ce, à travers une documentation française et tunisienne. Mais vu la rareté des sources écrites, l’historien a commencé à partir de 2012 à recueillir une série de témoignages oraux des anciens de l’Armée tunisienne.
Rappelons aussi l’existence d’un grand manque de communication sur l’histoire immédiate de l’Armée nationale de (1987 à 2016). L’historien est retourné aux sources pour bien argumenter son propos et enrichir son ouvrage. Il a même recouru aux témoignages des officiers de la première promotion envoyée à Saint Cyr-Coëtquidan (en Bretagne), à l’automne 1956.
D’ailleurs le manque de ressource l’incité à entreprendre la rédaction du livre : « Pour l’histoire de l’Armée tunisienne, la bibliothèque historique est quasiment vide pour la période de 1956 à nos jours et il est hautement regrettable que des recherches universitaires ne soient pas dirigées dans ce sens pour combler cette lacune majeure ».
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Farhat Horchani : l’armée tunisienne est une « exception »
Annonçant l’éradication imminente du fléau terroriste en Tunisie, le ministre de la défense, Farhat Horchani, s’est félicité des progrès considérables réalisés par l’Armée nationale à divers niveaux.
En marge de l’inauguration de l’exposition documentaire organisée dans le cadre de la célébration du 61e anniversaire de l’Armée nationale, le ministre a valorisé les capacités acquises par les forces armées en matière de lutte contre le terrorisme.
Mettant en exergue l’avancée réalisée dans ce domaine, M. Horchani a loué l’esprit patriotique qui anime les militaires tunisiens, qui « sur la base d’une formation efficace qui les a dotés de hautes capacités, ont réussi à venir à bout d’un fléau qui a menacé des années durant la sécurité du pays et des citoyens ».
Le ministre a indiqué, en outre, que la lutte contre le terrorisme n’est pas uniquement le propre des forces armées, mais aussi l’apanage de la conjugaison des efforts entre l’institution militaire et les citoyens qui se sont engagés aux côtés de leurs forces armées dans la lutte contre cette menace qui guettait la sécurité et la paix civile en Tunisie.
Rappelant le rôle joué par l’Armée nationale lors de la révolution de 2011 et les années qui l’ont suivie, M. Horchani a mis l’accent sur « ses qualités exceptionnelles d’armée républicaine et neutre » qui lui ont permis de contribuer à la consécration des valeurs démocratiques et à la réussite de la transition tunisienne.