Commencée le 17 octobre dernier, la guerre de Mossoul est sur le point de prendre fin par la défaite écrasante de Daech et la destruction de la deuxième ville d’Irak, sans parler des souffrances bibliques de millions de civils qui n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. L’histoire de cette organisation terroriste est hallucinante.
Les historiens se pencheront longtemps sur cette aventure tragique où un groupe d’illuminés déterminés à «protéger Dieu» contre «les impies» sont arrivés à établir un véritable Etat à cheval entre l’Irak et la Syrie et dont la superficie dépasse celle de la Grande Bretagne…
Croyant fermement qu’un tel succès n’est possible qu’avec l’intervention divine à leurs côtés, les illuminés daéchiens pensaient qu’il était de leur devoir d’accélérer le processus d’extension de l’ «Etat islamique» en déclarant la guerre au monde entier.
Il est pathétique de voir sur les réseaux sociaux des jeunes avec un large sourire d’idiot, des habits poussiéreux et une barbe pouilleuse promettre la conquête dans les plus brefs délais de Rome et de Washington…
Le 17 octobre 2016, le doute a commencé à secouer les illuminés de Daech quand l’armée et les forces de sécurité irakiennes ont entamé leur campagne de libération de Mossoul et de son nettoyage du terrorisme.
Le 21 juin, en détruisant la mosquée Nouri, un monument du 12e siècle et un haut lieu du patrimoine historique irakien, l’ «Etat islamique» a en même temps reconnu avec fracas sa lourde défaite et l’effondrement de ses structures.
La mosquée Nouri a une très haute valeur symbolique pour Daech : c’est là où le «Calife» Abou Bakr Al Baghdadi déclara la naissance de «l’Etat du califat».
Par conséquent, même aux abois, ces illuminés avaient pris soin de raser le monument historique de manière à éviter que la bannière irakienne ne remplace leur bannière noire au sommet du minaret à 45 mètres du sol.
Dès le début, la stratégie mise en place par la hiérarchie militaire et sécuritaire irakienne était claire : encercler les terroristes de toutes parts et les pourchasser systématiquement de manière à ne leur laisser qu’un seul choix : se rendre ou mourir.
Le Premier ministre irakien Haydar Laabadi s’est exprimé dans le même sens : «Nous n’avons rien à négocier avec les terroristes et nous ne leur laisserons aucune issue pour s’échapper.»
Piégés comme des rats dans une souricière, les terroristes daéchiens étaient pris d’une folie destructrice et meurtrière avec pour principale victime les civils qui leur servaient de boucliers humains. La guerre et le calvaire des civils ont pris une tournure hallucinante dans la vieille ville.
L’armée irakienne annoncera la victoire, mais à quel prix ?
L’autre question qui se pose et qui s’impose est la suivante : la libération de Mossoul dans quelques jours et celle de Raqqa dans quelques semaines mettront-elles fin définitivement à l’ «Etat islamique» ? Celui-ci disparaîtra sans doute en tant que structure politique et entité territoriale, mais les attaques terroristes persisteront à travers les cellules dormantes implantées un peu partout dans le monde. La libération de Mossoul et de Raqqa veut dire que la bataille contre l’«Etat islamique» a été remportée, mais que la guerre contre le terrorisme va continuer.
Les organisations terroristes savent qu’elles ne peuvent se maintenir et prospérer que dans un environnement dont les principales caractéristiques sont la tension politique et l’anarchie sociale. Et à ce niveau, Daech, Annusra, Al Qaeda et consorts comptent sur les dissensions qui minent les relations des principaux acteurs de la région (Russes et Américains, Iraniens et Saoudiens, Kurdes et Arabes, Kurdes et Turcs, le Qatar et ses partenaires du Golfe) et souhaitent que ces dissensions finissent par engendrer la tension, l’anarchie et la guerre, c’est-à-dire l’oxygène sans lequel les organisations terroristes meurent étouffées.
Cela dit, il est tout de même extraordinaire qu’en dépit des immenses tragédies qui frappent la région depuis 2003, les Main Stream Media anglo-saxons continuent de protéger par leur silence les deux principaux responsables de ces catastrophes bibliques qui sont l’ancien président américain George W. Bush et l’ancien Premier ministre Tony Blair. Ce sont ces deux-là qui ont ouvert la boîte de Pandore au printemps de l’année 2003 en s’attaquant au régime de Saddam Hussein et auxquels, quatorze ans après, aucun média et aucun juge en Occident n’a osé demander des comptes.
Compte tenu des puissantes forces protectrices qui les entourent, des poursuites judiciaires de ces deux- là relèvent du miracle.
Dans l’intervalle, Bush et Blair se terrent comme des rats en priant jour et nuit que le monde les oublie et qu’ils continuent de bénéficier du silence complice des grands médias américains et britanniques.
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