Des individus, s’auto-proclamant défenseurs de la moralité, agressent systématiquement les jeunes filles en maillot de bain sur certaines de nos plages, et ce, sous le regard passif des autorités.
C’est ce qu’ont rapporté certains baigneurs et baigneuses dans divers stations balnéaires, notamment à La Marsa. Ils ont indiqué que ces agresseurs ne se contentent pas de leur lancer des propos grossiers, mais plus grave encore, tentent de les noyer pour « atteinte à la moralité publique ».
Des agissements inadmissibles et qui rappellent les incitations à la haine, au début du mois saint, lancées sur les réseaux sociaux par l’énergumène, auto-proclamé prédicateur, Adel Almi qui s’était érigé en défenseur de la foi contre les non-jeûneurs.
Bien que les faits soient différents, ils sont pourtant du même registre, celui de l’intolérance vis-à-vis des personnes qui ne se soumettent pas à leurs diktats.
Faisant fi du principe de la liberté individuelle et des valeurs fondamentales que sont les droits de l’Homme, pourtant prônées explicitement par la Constitution, ces énergumènes poursuivent impunément leur campagne de « moralisation des moeurs » contre celles et ceux qu’ils considèrent comme impies.
Ces Don Quichotte des temps modernes, qui disent agir au nom d’Allah, vont certainement faire, en l’absence d’une réaction ferme de la part des autorités, des dégâts.
Le bon sens dicte qu’il n’est pas utile qu’il y ait de la casse pour faire régner la loi. Il reste que le silence des autorités face aux gesticulations d’Adel Almi, ne présage rien de bon cette fois-ci non plus. A bon entendeur…