Karim Helali, président du bureau politique d’Afek Tounes, a annoncé aux médias l’éventuel retrait de son parti du gouvernement Chahed, en cas de remaniement ministériel. La question reste essentielle : qu’en est-il vraiment?
Dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, M. Helali a souligné: « Si nous avons dit ceci, ce n’est pas sur un coup de tête. Il s’agit d’une décision qui sera discutée avec les structures du parti, lors de notre conseil national. De même, nous allons évaluer le travail du gouvernement et prendrons la décision la plus opportune, indépendamment d’un remaniement ministériel. Cela dit, alors que nous jugeons qu’un changement ministériel est plus que nécessaire aujourd’hui et bien que personne n’en parle de façon officielle ».
Et de poursuivre: « Si jamais il y avait un remaniement, il faudrait qu’il y ait une stratégie, une nouvelle feuille de route. »
L’appui du parti Afek Tounes au gouvernement d’union nationale est par contre incontestable dans le cadre de la lutte du gouvernement contre la corruption, affirme M. Helali. Il précise dans ce contexte: « Nous soutenons fermement le gouvernement d’union nationale dans ce cadre, mais aussi nous appelons à ce qu’il y ait des réformes économiques. Cependant, le changement du chef du gouvernement ne serait pas vraiment bénéfique au pays, mais bien au contraire ».
Il conclut: « Il faut qu’il y ait un consensus commun qui serve l’intérêt du pays. Que nous soyons présents dans cette composition ministérielle, soit avec les mêmes soit avec d’autres. Notre participation pour l’avenir du pays reste la même. »