La justice française a reçu une plainte à l’encontre de trois dirigeants du temps de la Troïka, l’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri, ancien ministre de la Santé Abellatif Mekki et contre le président provisoire de l’époque Moncef Marzouki.
En somme, il s’agit de l’affaire de Jilani Daboussi, ancien député et maire de Tabarka, emprisonné (arrêté le 8 octobre 2011- libéré le 8 mai 2014) et décédé quelques heures après sa libération.
Son fils Sami Daboussi a accusé les ministres de l’époque, Noureddine Bhiri et Abdellatif Mekki, d’avoir causé sa mort survenue suite à des tortures.
En effet, les circonstances de sa mort en 2014, quelques heures après sa mise en liberté, ont fait réagir la famille du défunt.
En réponse aux accusations de Sami Dabboussi, dans une déclaration à la Radio nationale, Abdellatif Mekki, dirigeant du mouvement Ennahdha, a souligné que ces accusations ne sont rien d’autre qu’une campagne de dénigrement orchestrée à l’encontre de son parti.
Il précise dans ce contexte: « Il s’agit de fausses accusations et qu’il aurait mieux valu présenter des excuses et indemniser les victimes du père du plaignant au lieu de persister dans cette voie, celle du mensonge et de la corruption ».
Et de poursuivre: « Je me demande pourquoi il n’a pas porté plainte devant la justice tunisienne ? Tout comme je me pose la question de savoir pourquoi il a choisi la justice française. Est-ce pour faire pression? », se demande-t-il. « D’ailleurs, je le défie d’étayer ses accusations par des preuves s’il en a, mais je sais qu’il n’y a strictement rien », conclut-il.
Notons que Sami Daboussi organisera une conférence de presse, la semaine prochaine, en France, pour faire la lumière sur les dessous de l’affaire transférée devant la justice française durant la période de l’incarcération et du décès de son père.