La Tunisie accueillera le sommet de la Francophonie au mois de novembre 2020, qui sera dans sa 18 ème édition. Ce sera également l’occasion de célébrer les 50 ans de l’Organisation Internationale de la Francophonie, dont le Leader Habib Bourguiba est l’un des idéateurs. C’est une nouvelle preuve de confiance dans le potentiel de la Tunisie, notamment sur le plan diplomatique.
Pour le Sommet de la Francophonie, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, est en visite officielle de trois jours du 28 au 30 juin. C’est à l’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques (ITES) qu’elle a choisi de donner une conférence-débat ayant pour thème “la Francophonie, force d’actions, de propositions et de rassemblement face aux urgences du monde”.
« Il s’agit d’une étape très importante parce que ce n’est pas tous les jours que la Tunisie abrite ce sommet », résume Hatem Ben Salem, directeur de l’ITES.
Lors de son allocution, Michaëlle Jean a mis l’accent sur les enjeux et a déclaré: « Nous avons cette langue qui est le français en partage, qui demeure la troisième langue des affaires, la 2ème langue enseignée dans le monde . Je viens avec une feuille de route extrêmement dynamique qui a une stratégie économique pour la francophonie sur 95 Etats et gouvernements sur les cinq continents ».
L’objectif selon Mme Jean est d’impliquer davantage cette synergie de la francophonie. Elle ajoute que la question de la création d’emplois est importante pour la francophonie, notamment l’entrepreneuriat des jeunes, des femmes. « Le fait que la Tunisie soit dans cet espace dynamique est une opportunité pour engager des partenariats, des maillages”, souligne-t-elle, tout en poursuivant: « Briser les solitudes et toutes les solitudes, telle est sa devise dans la vie ».
Quel avenir pour la langue française en Tunisie?
Daniel Bonnardel, attaché de coopération pour le français à l’Ambassade de France à Tunis, a fait savoir que l’enjeu pour la Tunisie est très important. Il précise: « La Tunisie peut jouer un rôle très important parce qu’il y a des enjeux économiques et politiques. Et dans cette perspective, il peut y avoir un espace francophone qui se crée non seulement sur le plan économique, mais aussi culturel ».
Il a fait savoir qu’il y a 240 millions francophones dans le monde et que la progression globale pourrait atteindre 500 millions d’ici 30 ans. Il ajoute: « Il y aura une très forte poussée de la francophonie dans les pays francophones et non pas au Canada, en France ou en Suisse mais plutôt en Afrique. C’est là où le vrai enjeu devrait se situer ».
Où en est l’apprentissage de la langue française que ce soit en Tunisie, au Maghreb, en Afrique subsaharienne ou encore au Moyen-Orient et qu’entend-on par » francophonie économique » ? Ce sont autant de questions auxquelles il faut trouver une réponse avant ce sommet.
Notons qu’en juillet 2020 se tiendra “ le congrès international de la FIPF, la Fédération internationale des professeurs de français du monde entier. Ce sera à Nabeul sous l’égide de l’Association tunisienne de la pédagogie du français”, nous informe M. Bonnardel.